
Il y a des voyageurs pour lesquels la destination est un prétexte pour rouler. Ils ne s’arrêtent que pour faire une pause, délier un peu leurs jambes, manger, dormir, puis repartir, jusqu’à destination.
Bien souvent, ils ne s’arrêtent même pas pour visiter les villes ou villages qu’ils contournent ou qu’ils traversent, en ralentissant, lorsque la prudence ou le règlement l’exigent.
Leur plaisir, c’est de s’enfoncer dans les paysages qui défilent devant eux, tel un film. Les amateurs de motos font partie de cette tribu. Souvent même, ces voyageurs n’ont pas réellement de destination. La route est leur destination, une fin en soi.
J’aime la route, contempler les paysages, en découvrir de nouveaux. Mais, pour moi, la route ne constitue pas la raison en soi du voyage. Parfois même, le déroulement incessant du ruban d’asphalte me lasse à la longue.
En 2011, j’ai traversé l’Amérique, de la capitale fédérale du Canada jusqu’au Pacifique, à bord d’une autocaravane, en passant par les Grandes Plaines américaines, à l’aller comme au retour : dix semaines sur le réseau des routes et autoroutes américaines, soit une distance d’un peu plus de 14 000 km.
Puis, au printemps dernier, j’ai longé la côte Atlantique, de la Floride jusqu’au New Jersey, avant de revenir en remontant le long du fleuve Hudson jusqu’au lac Champlain, en chemin vers Montréal : neuf semaines sur les routes, soit une distance d’environ 8 000 km.
En circulant vers l’ouest au cours de ce premier voyage, j’ai commencé à photographier les paysages lorsque je passais le volant à ma compagne de voyage et que je m’installais pour les contempler…
…puis, je me suis mis à photographier les routes elles-même…









J’adore prendre la route mais le plus souvent avec un but précis.
Merci Fernan de nous faire partager ton superbe voyage
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Merci de votre passage sur mes routes. J’envisage déjà le prochain, l’année prochaine : probablement une traversée du continent, en diagonale, du nord-est vers le sud-ouest, sur une période d’au moins douze semaines…
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» La route m’appelle et m’attire » chantait Michel Corringe de ce côté-ci de l’atlantique dans les années 60.
Merci pour ce beau voyage matinal à l’heure du café ici. Nous sommes nombreux je crois à partager votre goût pour ces rubans qui nous emmènent, et nous ramènent.
Celle des champs de glace et celle des Sandhills par contraste me plaisent beaucoup.
Bonne journée
Gilles de desgensetdeslieux
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Merci pour la référence. J’ai une « collection », pour ainsi dire, de chansons pour les routes. Si cela vous intéresse, l’ai raconté la traversée des Sandhills… ici : https://fernancarriere.com/2014/02/03/une-route-de-travers/ .
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Ah! vos routes me rappellent de beaux souvenirs. Je suis de ceux-là (parfois celles) qui aiment la route. «On the road again!» Mon fils en a hérité: lui c’est la moto, moi l’autocaravane. 17000 km l’été dernier. Du haut de mon siège capitaine, je vois loin et large. L’âge m’amène à être plus contemplative, le mouvement ralentit, je me contente mieux de l’instant, du brin d’herbe qui chatouille mon pied. Mais j’ai un bagage de routes en mémoire, toutes plus belles les unes que les autres. Merci de partager les vôtres avec nous.
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Je partage votre point de vue — celui de voir la route du haut d’un siège capitaine : c’est vrai qu’on voit beaucoup mieux.
Pour l’âge… c’est pour cette raison que je ralentis le rythme du voyage… Huit semaines, l’an dernier pour revenir de Floride, après avoir pris cinq jours pour s’y rendre. Un voyage qu’il me reste à raconter.
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Les routes américaines sont fascinantes , elles donnent une sensation enivrante d’infini . Contrairement à l’Europe , vous avez de la place , de grands espaces , les distances permettent … la distance !! Souvenir puissant des routes du sud de l’Arizona …. Ambiance stratosphérique …. Merci pour cette pause ailleurs .
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Oh ! C’est une question de perspective, ou de perception… il y a loin des Orcades au nord de l’Écosse jusqu’à l’Andalousie et encore plus, jusqu’en Crète. Les paysages sont différends, mais la distance… Il y a un tiers de siècle, j’ai pris quatre semaines pour parcourir l’Écosse, et j’ai trouvé que je n’avais pas eu assez de temps. Il y a une quarantaine de mois, j’ai pris six semaines pour faire une boucle autour de l’Occitanie ; il est vrai que pour nous, Québécois, c’est fascinant de changer de pays, de vin et de fromage à tous les jours… L’Arizona, ce sera probablement dans un an pour moi.
Merci !
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Superbes photos pour un magnifique voyage.
En route pour l’aventure.
Ayez une belle journée.
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Merci.
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Merci pour ces routes dans de si grands espaces, quel sentiment de liberté.
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Un sentiment de liberté qui n’est pas bien partagé ( https://fernancarriere.com/2013/07/20/un-point-de-vue-a-ras-de-terre-sur-leconomie-americaine/ ). Dans les campings, on a l’occasion de parler avec le monde, au ras des pâquerettes. On ne m’y a pas toujours raconté les mêmes histoires qu’on voit au cinéma, ou dans les journaux. Les espaces sont parfois envoûtants, parfois aussi inquiétants : les mines à ciel ouvert, par exemple ( comme ici : https://fernancarriere.com/2014/02/03/une-route-de-travers/ ), d’où partent les longs convois de charbon, qu’on croise partout dans l’ouest ( https://www.flickr.com/photos/fernanc/5965588793/in/album-72157628184119579/ ), et qui se dirigent vers les centrales électriques. Toute médaille a deux faces.
Merci.
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