recommencements

Je déambule dans mon passé… je dépouille mes archives, je ranime de vieux souvenirs, je me relis, et je redécouvre parfois ce que j’ai égaré dans les replis de la mémoire…

***

scintillement – 1974

***


le recommencement

la genèse est depuis longtemps conclue
et fossilisée au fin fond des enfers et des cauchemars
et piégées dans les silences entre les synapses
les trompettes de l’apocalypse ne me taquinent plus

j’ai stoppé le temps
j’ai déposé un océan et un continent
des montagnes au nord de l’est jusqu’à l’ouest
un croissant de baie : la mer au sud
entre le passé et l’avenir

l’automne crétois est un soleil qui pendule à l’envers
d’août jusqu’en novembre
et revient par quand octobre glisse en septembre
– comme on glisse en sieste –
au rythme de la mer
au gré du vent du jour

Ierapetra, Crète – Automne 1971


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Rodos, Grèce, avril 1977

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Extase matérielle : cimicifuga, fin octobre 2005 —  souvenir de mon jardin, Gatineau, Québec.

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Montréal, le 19 août 2014

… je me réconcilie avec ce que je fus, avec ce que je suis, ce que j’ai toujours été… mon parcours dans la vie, les choix que j’ai faits, les lignes droites tout autant que les courbes et les détours…

… ne rien regretter — les coups de tête, les crâneries, les démissions, les abstentions… non plus me complaire des illuminations, des quelques coups de génie, des consécrations…

…reconnaître, accepter, ainsi soit-il…

6 réflexions sur “recommencements

  1. Et un homme dit : « Parle-nous de la Connaissance de Soi ».
    Et il répondit, en disant :
    Votre coeur connaît en silence les secrets des jours et des nuits.
    Mais vos oreilles ont soif d’entendre la résonance de cette connaissance enfouie dans votre coeur.
    Vous voudriez connaître en paroles ce que vous avez toujours connu en pensée.
    Vous aimeriez toucher du doigt le corps nu de vos rêves.
    Et c’est bien qu’il en soit ainsi.
    La source cachée de votre âme doit fuser puis ruisseler en murmurant vers la mer ;
    Et les trésors de vos infinies profondeurs pourraient dès lors étinceler dans votre regard.
    Mais ce n’est point avec une balance que vous pouvez estimer votre trésor inconnu ;
    Et ce n’est ni avec une perche ou une sonde que vous parviendrez à explorer le fond de votre connaissance.
    Car le moi est une mer sans limite et sans mesure.
    Ne dites pas : « J’ai trouvé la vérité », mais plutôt : « J’ai trouvé une vérité ».
    Ne dites pas : « J’ai trouvé le chemin de l’âme ». Dites plutôt : « J’ai rencontré l’âme marchant sur mon chemin ».
    Car l’âme passe par tous les chemins.
    L’âme ne suit pas une seule voie, ni ne croît comme un roseau.
    L’âme se déploie plutôt, tel un lotus aux innombrables pétales ».

    Gibran Khalil Gibran

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