
la calligraphie des racines,
à ras de pages de terre…
témoignage du temps qui passe…
au rythme des saisons,
ici et là sur la surface de mon coin du monde



la calligraphie des racines,
à ras de pages de terre…
témoignage du temps qui passe…
au rythme des saisons,
ici et là sur la surface de mon coin du monde
de mercure en fuite s’éterne la vision
sussoter ses sonailles que l’acclame la buivie
m’immentre dans l’emmure inneutre
où dansante scintille la forêt des prisons
je me parle à casser du verbéclat
sur la frontière, entre l’hiver et le printemps, 1972
couleurs palpitantes
frétillement des cigales
jardin d’ombres intense
Cheyenne, Wyoming – Le 28 juin 2016
Ce jour-là, pour la première fois depuis presque deux mois, nous nous sommes dirigés vers l’est.
Je croyais que je mettrais, ce matin-là, les Rocheuses derrière moi, et que je ne les reverrais plus pour longtemps, sinon jamais. Je me trompais.
Sur l’autoroute I-80, à partir de Laramie, nous apercevons ce qui semble être une longue colline, qui barre l’horizon. Nous ne voyons pas où mène la route.
C’est que rendu dans un détour, nous nous rendons compte que nous sommes en train de nous engager « dans » cette « colline ». Celle-ci nous masque ce qui deviendra une longue ascension… qui nous amènera, quelques miles plus loin et, en quelques minutes, quelque 2 500 pieds plus haut, à environ 8 700 pieds d’altitude, le point le plus élevé de toute notre virée américaine.
Le spectacle qui se déroule devant nous, nous coupe le souffle, presque littéralement. Le moteur de notre autocaravane est assez puissant. Mais il faut tout de même passer en 3è. Nous ralentissons, jusqu’au point le plus élevé : l’autocaravane reprend son élan, et nous avons alors l’impression de planer sur un plateau. Puis, très graduellement, l’altimètre baisse. Une heure plus tard, nous arrivons à Cheyenne, la capitale du Wyoming.
Il est trop tôt pour nous rendre au camping, trop tôt aussi pour les musées, qui n’ouvrent qu’à 11 h 00 pour la plupart. Nous décidons de nous rendre au Jardin botanique de Cheyenne.
Nous n’avions pas d’attente à l’égard de ce jardin. Et, suite à l’expérience vécue au Jardin botanique de Sante Fe, nous hésitions à nous y rendre. Ç’aurait été dommage de ne pas le visiter. Ce jardin est un véritable bijou.
froid dans une entre-chambre
où deux portes
d’où vers où
sans surprise
d’une mi-novembre à une autre entre-saison
sans couleur même pas d’ombres
contre un gris d’où l’uniforme dégoût tapant tapant froid dans une entre-chambre où deux portes
d’où vers où
sans surprise
d’une mi-novembre à une autre entre-saison
sans couleur même pas d’ombres
contre un gris d’où l’uniforme dégoût tapant tapant froid dans ,
dans l’entre-chambre d’où j’ai cessé de rêver à la
chaude neige des silences éblouissants
un banc dans un parc
soleil bas sur l’horizon
plume et papier
samedi matin…
je passe par le parc en allant chercher du pain à la boulangerie artisanale sur la rue Beaubien…
il fait relativement doux pour cette période de l’année ; les rayons du soleil nous caressent mais les nuages le cachent parfois, et le vent du sud-ouest est néanmoins frisquet…
le banc m’invite à m’asseoir… je choisis mes plumes et j’ouvre mon calepin…