Malheureusement, je n’ai pas pris de notes sur cette visite le jour même ou au cours des jours qui ont suivi. Je dois recourir à mes souvenirs… Heureusement toutefois, j’ai pris quelques photographies à titre d’aide-mémoire dans certains cas.
J’ai été ravi de cette visite… impressionné par la qualité des expositions et de leur présentation des pièces qu’on peut y admirer.
D’entrée de jeu, dans la première salle d’exposition, on situe le visiteur : nous nous trouvons dans la maison natale de Champollion. On y évoque la vie et l’œuvre de ce savant qui a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes, à les faire parler à nouveau après un silence de plusieurs siècles et qui, ce faisant, a créé et permis le développement de l’Égyptologie. Presque tout ce qu’on connaît de cette ancienne civilisation découle des lectures des écritures égyptiennes, qui ont dirigé et guidé les archéologues et les chercheurs depuis deux siècles.
Première d’une longue série de surprises, et l’une des plus émouvantes de cette journée : deux pages d’un des cahiers de notes de Champollion sur son étude comparative des écritures gravées dans la Pierre de Rosette. J’ai été ému en contemplant le manuscrit original, écrit de la main propre de Champollion.
Michel de Montaigne, Place des Quinconces à Bordeaux
Si Michel de Montaigne avait vécu à notre époque, il aurait été carnetier — blogueur, si vous préférez ce terme. Certains soutiennent que Montaigne est le précurseur de tous les carnetiers, celui qui a, en quelque sorte, inventé le genre.
Mais il y a une différence, non pas essentielle, mais une différence de taille tout de même, entre les Essais de Montaigne et la grande majorité des carnets numériques d’aujourd’hui. Un volume impressionnant d’eau coulait dans la Garonne devant Bordeaux, entre le moment où Montaigne rédigeait ses essais et le moment où le manuscrit se métamorphosait en imprimé pour se retrouver entre les mains de ses lecteurs. De plus, aujourd’hui, les lecteurs de carnets numériques peuvent répondre directement, presque instantanément, afin de commenter ces « essais », les « j’aimer » et les « twitter », les partager avec leurs propres amis.
Montaigne évoluait dans un espace-temps très différent du nôtre. En raison même du contexte qui définissait la relation entre un écrivain et son lecteur à la fin du XVIe siècle, Montaigne n’aurait jamais songé à écrire en fonction du moment présent. En comparaison, la grande majorité des carnetiers d’aujourd’hui ont le nez collé sur l’actualité. Nous courrons tous, lecteurs compris, cadencés aux rythmes multiples de l’ubiquité des cadrans qui nous tiennent en laisse — une montre analogique ou numérique au bras, un téléphone qu’on qualifie d’intelligent dans une poche ou un sac, un micro-ordinateur sur notre table de travail, sans compter les cadrans intégrés dans un grand nombre de nos appareils domestiques, de la cafetière à l’automobile et la caméra, ainsi que dans tous les interstices des espaces publics. Nous n’échappons pas à cette tyrannie obsessive du temps.
Montaigne se tenait au courant de ce qui se passait dans le monde de son temps. Il s’intéressait aux récits des grands voyageurs européens qui s’éparpillaient sur toute la surface de la terre à son époque. C’était un homme, curieux, tolérant, ouvert et fin d’esprit, avide de connaître les us et coutumes des peuples, ceux qu’on découvrait au présent tout autant que ceux du passé. Il réservait son jugement et condamnait rarement.
S’il était carnetier aujourd’hui, Montaigne devrait lire l’actualité, qui file encore plus vite que l’eau du fleuve vers la mer, et y réagir quasi instantanément. Rien ne l’empêcherait de lire ses auteurs préférés, Sénèque, Tacite, Plutarque, ou les auteurs de son temps, mais il lui faudrait les relier aux événements du présent. Son carnet perdrait toutefois ce caractère intemporel qui nous rejoint, encore aujourd’hui, quatre siècles plus tard.
Farniente… l’après-midi, fin septembre, sur le bord de la Méditerranée, au sud de Barcelone… un courant d’air frais traverse l’autocaravane…
Comment s’y prend-on pour parcourir 3 000 kilomètres pendant six semaines, sans changer de chambre à tout bout de champ, sans avoir à refaire ses valises à tous les deux ou trois jours, ou même à chaque semaine, et en ne mangeant dans les restaurant qu’environ une fois sur trois en moyenne? Lire la suite …
C’est l’automne ici. Pas le même automne qu’au Québec, mais l’automne tout de même. Des feuilles qui jaunissent et tombent.
La semaine qui vient peut encore nous réserver des surprises. Les mouvements sociaux en France peuvent nous compliquer la vie. Mais ce n’est pas à nous de s’en plaindre… au contraire. Environ trois quarts des Français appuient ce mouvement de protestation. On composera avec la tournure des événements dans les jours à venir. Telle est la nature même des voyages : apprendre à composer avec la réalité.
Trente jours dans notre « cabane motorisée en France », c’est à la fois long et court. Notre parcours était épuisant. Nous avons appris bien des choses sur les voyages de longue durée. Entre autres, que nous devons apprendre à nous rythmer, à nous donner du temps pour digérer, se reposer, reprendre le souffle. Nous ralentissons nos activités. Nous multiplions les journées de pause.
Demain, donc, nous quitterons Avignon pour retourner à Lyon. On nous annonce de la pluie. Nous devons remettre l’auto-caravane à l’agence de location mardi matin.
Depuis quelques jours, nous avons bénéficié de journées splendides, chaudes et ensoleillées. En partant de Marseillan-Plage, où nous avions passé six jours, nous avons traversé la Camargue, en direction d’Avignon. Le lendemain, nous avons pris le train régional, pour un aller-retour d’une journée jusqu’à Marseille. Hier, nous avons visité Avignon. Aujourd’hui, nous sommes allé faire un tour dans la campagne environnante du Vaucluse, pour visiter, entre deux averses de pluie (puisque le temps a changé), le Village des Bories.
Le Village des Bories
On baigne dans l’histoire depuis le début du voyage.
À Marseille, on nous a fortement recommandé, étant donnée le temps que nous avions l’intention de passer dans cette ville, d’aller visiter le Jardin des vestiges et le Musée d’histoire de Marseille, qui lui est attenant. Diane, qui a enseigné l’anthropologie à des étudiants du Cégep pendant un tiers de siècle, était dans son élément.
Il y a 25 siècles, des Grecs venus de la Turquie d’aujourd’hui, fondaient un comptoir sur le site illustré ci-dessus, qui allait devenir la ville de Marseille avec le temps. Selon la légende, leur chef a épousé une princesse originaire du peuple qui habitait les environs. Une légende qui explique fort bien la nature de cette ville et l’image que se font les Marseillais d’eux-mêmes.
La visite de ce site nous en apprend beaucoup sur Marseille et les Marseillais. Nous avons particulièrement été impressionnés par le travail d’une jeune femme qui guidait en groupe d’enfants de six ou sept ans à travers le Musée. À ces enfants, elle expliquait les origines de « leur » ville. Elle s’adressait à eux, des enfants d’origines diverses, en leur disant constamment, « Nous, les Marseillais, nous… » Une belle leçon d’intégration.
Depuis quelques jours, nous nous répétons constamment qu’il faudra revenir un jour, dans quelques années, dans cette grande région.
Il y a tant à voir et le temps que nous avions nous a obligés à faire des choix difficiles : Nîmes, Aix-en-Provence, ou Avignon? Comment véritablement connaître une ville lorsqu’on n’a qu’une journée pour l’explorer? Ce qui n’empêche pas d’y faire des découvertes inattendues.
Sous le Pont d’Avignon
Nous avons vraiment aimé traverser la Camargue. Hier, à Avignon, nous avons marché sur le Pont Saint-Bénézet à Avignon et on a appris que ce n’est pas sur le pont qu’on danse, mais bien sous le pont qu’on y dansait. Le pont n’est vraiment pas assez large pour y danser une sarabande ou une farandole.
Que le temps passe vite. On en perd la notion du temps.
Nous voyageons depuis quatre semaines. Il ne nous reste plus qu’une dizaine de jours avant notre retour au Québec.
Je m’excuse de mon manque de constance. J’ai cessé d’afficher des notes de voyage sur ce carnet électronique parce que cela me prenait trop de temps. Le temps de télécharger les photos sur l’ordinateur dans leur état brut, de les traiter par la suite, de les télécharger sur Internet, et de les afficher ici. Puis de rédiger un texte, un texte que je trouvais trop superficiel, qui ne rendait pas justice à ce que nous ressentons en faisant ce voyage.
Il y a tellement de choses à raconter…
Par exemple, ce vieux monsieur de 90 ans rencontré sur un quai à Bordeaux, qui nous a parlé de ce que Bordeaux avait l’air il y a un demi-siècle et plus. On pouvait imaginer, en regardant ses yeux pendant qu’il nous décrivait ces lieux où il a vécu et travaillé toute sa vie, à quoi pouvait ressembler le port de Bordeaux, et ces demeures somptueuses de la grande bourgeoisie des négociants vinicoles qui a régné si longtemps sur la ville.
Sur les traces de nos lointains ancêtres, à l’entrée du Musée national de la préhistoire
Aussi cette visite très émouvante et inspirante au Musée national de la préhistoire à Les-Eysies-de-Tayac : dire que l’humain, nos ancêtres à tous, habite le territoire que nous visitons depuis 40 000 ans et plus.
Sous un abri de pierre à Les-Eysies-de-Tayac, à l’extérieur du Musée national de la préhistoireLire la suite …
Nous avons été chanceux jusqu’à présent, quant à la température. Les journées ont été généralement très automnales : fraîches, voire carrément froides la nuit, se réchauffant au cours de la journée. Mais en général, le temps a été beau.
Le temps s’est couvert graduellement lorsque nous avons quitté Ambert, en direction d’Issoire.
Nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour dîner, à la sortie de Parentignat, tout près d’Issoire, juste avant de rejoindre la E11/A75, la Méridienne, l’autoroute qui mène vers le Languedoc et la Méditerranée. L’avantage de voyager en motorisé, c’est qu’on peut prendre le temps de faire la sieste, le temps qu’il faut pour digérer, en s’allongeant sur un lit.
Deux heures plus tard, nous reprenions la route. À Massiac, nous avons bifurqué vers l’Ouest en empruntant la N122, en direction d’Aurillac. Le ciel devenait graduellement de plus en plus lourd. À Murat, il a commencé à pleuvoir.
J’aurais tellement voulu admirer le paysage des montagnes volcaniques de l’Auvergne, entre Ambert et Figeac. Les éléments ne me l’ont pas permis. À la station du Lioran, nous avons dû tortiller pour monter dans la montagne, où nous nous sommes retrouvés dans les nuages. Je n’ai donc pu admirer le vieux volcan du Puy Mary. Nous avons poursuivi notre route vers Aurillac, où nous avons fait le plein d’essence. Une heure et quelques minutes plus tard, nous sommes entrés à Figeac, en fin de journée.
Malgré toutes les merveilles des techniques télématiques aujourd’hui, outre le fait que je n’ai pas beaucoup de temps pour afficher mes petits reportages, j’ai été incapable d’établir une communication par Internet depuis quelques jours.
Nous avons fait du chemin depuis que nous avons quitté Lyon, mardi dernier.
Notre voyage se déroule un peu comme nous l’avions prévu quant à l’itinéraire. Mais il faut parfois s’adapter.
La France est un pays familier pour nous Québécois, surtout pour ceux qui, comme moi, ont fait leur « cours classique » à l’adolescence. Ce n’est pas tout à fait un pays étranger. Mais cela demeure un pays étranger, de bien des points de vue, malgré toutes les affinités entre Québécois et Français.
Nous nous en rendons compte, de multiples façons, depuis trois jours que nous y séjournons.
Un guide touristique est un instrument indispensable pour quiconque veut pleinement profiter d’un voyage à l’étranger. Mais rien ne vaut le contact direct avec les gens qui habitent les pays qu’on visite. Ce sont eux qui y vivent quotidiennement. Ils peuvent nous apprendre bien des choses qu’on ne trouverait pas dans des livres, ou dans des pages de l’Internet.
Nous avons eu le bonheur, dès la première soirée, d’avoir été accueillie par une famille française, en fin de journée, au début du « week-end ». Nous avons passé une agréable soirée à jaser… de tout et de rien.
J’ai de la peine à saisir que ce n’est que hier matin que nous attendions l’arrivée du TER qui nous a emmenés de Genève à Lyon.
Nous avons l’impression de nous retrouver dans un tourbillon. Tout passe si vite. Et pas de temps pour en rendre compte.
En attendant le TER Genève-Lyon sur le quai à la Gare de Genève
Il y a deux jours, jeudi, nous avions appris en quittant notre hôtel pour aller explorer Genève, que c’était jour de fête à Genève.
Tout, ou presque tout, était fermé: la plupart des services publics (sauf le transport en commun et le bureau du tourisme), les grands commerces, beaucoup de restaurants même. On aurait dit que les Genevois avaient abandonné la ville aux touristes.
C’est en après-midi, en faisant jasette avec deux Genevoises dans un café, que nous avons appris ce qu’était le Jeûne genevois : une journée pour se souvenir des heures difficiles que les générations anciennes ont vécues dans le passé, plus ou moins récent. Elles avaient autant de questions sur le Québec que nous en avions au sujet de la Suisse d’aujourd’hui.
Au cours de cette conversation, elles nous ont donné de bonnes adresses où on peut manger sans dépenser une fortune à Genève. Plus tard, en fin d’après-midi, nous nous sommes donc rendus au premier restaurant qu’elles nous avaient recommandé : le Bain de Pâquis. À moins qu’un Genevois ne l’y ait conduit, c’est probablement par hasard, en déambulant sur la jetée que le touriste découvrira ce restaurant. Et même s’il se rend compte qu’il s’y trouve un restaurant, il n’y prêtera pas attention. Erreur! J’y ai dégusté un magnifique canard au poivre noir. Dans les restaurants qui longent les quais du Lac Léman, à quelques pas de là, on aurait dépensé au moins le double pour un repas tout aussi délicieux.
La pluie a passé pendant que nous dînions. Elle a forcé tout le monde à entrer à l’intérieur. Nous y avons partagé une table avec un groupe de jeunes gens, dont deux Québécois. Le jeune homme était de passage en visite chez ses amies, dont une est étudiante en relations internationales à Genève. Il est originaire du Bas du Fleuve et a travaillé à Ottawa au cours de l’été qui vient de se terminer. À son avis, Genève est bien. Une belle ville, quoique plus tranquille qu’Ottawa.
En sortant à l’extérieur, on a constaté que la pluie était passée. Le soleil la repoussait au loin dans les montagnes avec un balai en forme d’arc-en-ciel.
Notre séjour à Genève a été court.
On a beau avoir le temps devant soi, les horaires de voyage peuvent être aussi inflexibles que celui du milieu de travail.
Nous devions partir vendredi matin. Nous avions un rendez-vous vendredi soir et un autre samedi matin.
J’ai perdu l’habitude des vols transatlantiques. Le corps n’est plus aussi jeune. C’est plus difficile d’accuser le coup… une attente plus longue et des procédures plus exigeantes pour l’embarquement; six heures assis dans un espace très étroit; l’adaptation à un nouveau rythme circadien; un estomac qui ne reconnaît plus son alimentation…
Il faut dire aussi que cela faisait trente ans depuis la dernière fois. C’était bien avant l’événement du 11 septembre fatidique. La première fois que j’avais traversé l’Atlantique, il y a quarante ans, tous les passagers avaient été obligés de débarquer de l’avion, afin que chacun puisse identifier ses bagages.Une personne qui s’était enregistrée plus tôt le matin même à Montréal ne s’était pas présentée à l’embarquement au moment du départ. Ses bagages avaient ainsi été isolés, dans l’aire d’identification. Il avait fallu rembarquer et le navigateur avait dû refaire le calcul du parcours, avec de nouvelles données, quelques heures plus tard. Il pouvait toujours naviguer au sextant.
Rien de tel aujourd’hui. Tous les passagers peuvent suivre le parcours sur un petit écran devant soi : la distance parcourue à tout moment, tout au long du vol, l’altitude, la vitesse au sol, la température extérieure. J’ai suivi la progression du vol sur toute la durée. J’ai su au moment exact à quel moment nous avons dépassé Terre-Neuve, à quel moment nous avions accompli la moitié du trajet… Une heure environ avant de s’approcher de l’Irlande, j’ai regardé à travers le hublot. J’ai perçu les premières lueurs du jour qui allait se lever à l’est.
Lever du jour sur l’Europe – 8 septembre 2010
Quelques heures plus tard, nous débarquons à Genève.
Le temps de nous rendre à l’hôtel, déposer les bagages, nous rafraîchir, nous amorçons une première visite de la ville. Nous voulions, entre autres, activer le téléphone cellulaire; mais ça, c’est une autre histoire…
Ce fut une longue marche dans les rues de la vieille ville…
Nous déjeunons Rue de la Fontaine, face au Carousel, à côté du Temple de la Madeleine.
Le manège derrière le Temple de la Madeleine
Nous arpentons ensuite les rues de la vieille ville, jusqu’au Musée d’ethnologie, avant de rebrousser chemin vers l’hôtel. Chemin faisant, on s’arrête au magasin Apple : on nous y recommande d’attendre d’arriver à Lyon pour activer le téléphone cellulaire ; par contre nous trouvons de quoi réparer une de nos valises, qui avait été légèrement percée dans l’avion ; à la pharmacie, la jeune vendeuse est étonnée lorsque je lui demande des lames de rasoir, en expliquant qu’on s’en sert toujours pour se faire la barbe, même en Amérique ( elle s’informe et apprend qu’on en tient toujours dans le magasin, au fond d’un tiroir ).
… une longue marche en après-midi, suivie d’une autre, plus courte, après le dîner, en fin de soirée. Comble d’ironie, nous dînons à l’Age d’or ( 11, rue de Cournevin ). Nous sommes épuisés à la fin de la journée.
La ville nous plaît beaucoup. Nous nous sentons mentalement comme des gamins, qui gobent tout ce qu’ils voient, touchent, dégustent, sentent, et entendent. Au magasin principal de Victorinox, sur Rue du Marché, j’ai remplacé le couteau suisse qu’on m’avait confisqué à l’aéroport de Dorval… ça aussi, c’est une autre histoire en soi.
Une longue flânerie, jusqu’au Musée d’ethnographie
Genève est une ville tranquille. Aujourd’hui, au moment de repartir explorer, nous apprenons que c’est encore plus tranquille que d’habitude. C’est congé férié : la journée du Jeûne genevois. On ne l’avait pas prévu celle-ci. Tout est fermé partout, sauf les services publics essentiels et beaucoup de restaurants, mais pas tous.
On flâne. C’est un peu frais. On admire l’architecture de la ville. On se promène le long des berges du Lac Léman. On parle avec des gens de la place dans un café, qui nous expliquent ce qu’est cette journée fériée du Jeûne genevois ; elles nous suggèrent toute une série de restaurants pas trop chers, pour satisfaire une variété de goûts. Nous suivons leurs conseils en début de soirée : nous nous rendons au restaurant aux Bains des Pâquis, sur la jetée là où le Lac Léman se verse dans le Rhône – vraiment pas cher. Ce faisant, nous avons droit au spectacle enchanteur d’un arc-en-ciel, qui se dessine devant un orage qui fuit vers les Alpes en arrière-plan.
On revient plus tôt à l’hôtel, pour réorganiser et refaire nos bagages. Demain, nous prenons le train régional pour nous rendre à Lyon. Mais nous reviendrons dans un mois à Genève, pour prendre l’avion qui nous ramènera chez-nous.