un pas devant l’autre
sur le sentier qui s’échappe
étirer l’automne
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un temps écrasant
poussière d’éternité
mon regard s’échappe
je chante selon cette voix qui me semble si près
il me semble qu’elle se cadence tout aussi près du chantje chante selon cette voix qui chuchote à l’oreille
elle me semble quand je l’entends tout aussi près du chantje chante selon cette voix qui bourdonne en silence
elle me semble à l’écran des couleurs tout aussi près du chantje danse selon cette femme qui me semble si près
elle me semble aux parfums de ses bleus tout près du chantje contemple selon cette voix qui m’envoûte à l’amour
elle me semble à la caresse des peaux tout près du chantje danse selon cette guise qui me courbe les reins
elle me semble aux accents de ses aises tout près du chantje chante selon cet air qui frissonne des lèvres
elle me semble quand je l’entends tout près du chantje chante selon ce souffle qui me berce les paupières
il me semble que je m’endors tout aussi près du chantje rêve selon cette voix qui me semble si loin
juillet 1973
de mercure en fuite s’éterne la vision
sussoter ses sonailles que l’acclame la buivie
m’immentre dans l’emmure inneutre
où dansante scintille la forêt des prisons
je me parle à casser du verbéclat
sur la frontière, entre l’hiver et le printemps, 1972
frottement des pneus
au creux de l’après-midi
déplacement d’air
sans titre ( pour l’instant )
sssouffle la cavale
une aile brasse le temps
la plume s’envole
couleurs palpitantes
frétillement des cigales
jardin d’ombres intense
des feuilles frémissent
les ombres qui s’effilochent
des gouttes de pluie
encore une fois
le chemin d’une recherche
une boucle sans fin
devant le café
un jeudi matin d’hiver
l’éternité fige
les mains dans les poches
souffle coupé par le froid
saisie éphémère
froid dans une entre-chambre
où deux portes
d’où vers où
sans surprise
d’une mi-novembre à une autre entre-saison
sans couleur même pas d’ombres
contre un gris d’où l’uniforme dégoût tapant tapant froid dans une entre-chambre où deux portes
d’où vers où
sans surprise
d’une mi-novembre à une autre entre-saison
sans couleur même pas d’ombres
contre un gris d’où l’uniforme dégoût tapant tapant froid dans ,
dans l’entre-chambre d’où j’ai cessé de rêver à la
chaude neige des silences éblouissants