Parce que c’était lui, parce que c’était moi.
Montaigne, Les Essais, Livre 1, Sur l’amitié

J’ai été estomaqué d’apprendre le décès de mon ami Jacques Fournier, il y a une semaine. J’ai eu beaucoup de mal, j’ai encore du mal à digérer mon deuil. Littéralement. C’est physique.
Lorsque, vendredi soir dernier, j’ai lu le courriel qui nous annonçait cette triste nouvelle, mon premier réflexe fut de le nier. Mais rapidement, la négation se dissipa, se métamorphosant en refus de l’accepter. Mais que peut la volonté face à l’évidence. J’ai dû me résigner.
Il ne me restait plus qu’à pleurer.
***
On a voulu changer le monde
Je ne me souviens pas exactement de la première fois que nous nous sommes rencontrés. C’était à la fin de l’adolescence… lorsqu’on a l’impression qu’on a tout le temps devant soi, qu’on se lance dans la vie sans garde-fou.