Iles-de-la-Madeleine, 1er septembre 2017
Depuis deux jours, je laisse mon esprit vagabonder sur la plage sans mesure de la Dune du Sud aux Iles-de-la-Madeleine.
J’écoute l’orchestre des vagues qui ploient sous leur propre poids à distance, les embruns qui s’envolent au gré du vent, d’autres vagues qui s’écrasent sur la plage, le reflux ruisselant, remuant les grains de sable, recomposant les dessins que la mer a tracés au cours de la marée précédente, … un rythme incessant, hypnotique, …
J’observe les débris sur la plage. Peu de varech, des coquilles d’huitres brisées, des carapaces de crabes, des plumes d’oiseaux, des cailloux, des roches, un peu de bois de grève, des cordages, quelques bouteilles de plastique…
Les pluviers sautillent derrière le reflux, piquent le sable, puis déguerpissent à l’approche du flux qui efface leurs traces. Au lointain, les cormorans, sur les rochers de grès rouge perchés, scrutent l’étendue, tandis que les goélands virevoltent à la manière des cerfs-volants dans un ciel immense, un jour gris, le lendemain ensoleillé.
Dans un cycle infini, la nature éparpille, décompose, recompose.
L’humanité n’échappe pas à cet immense recyclage des éléments du cosmos. Comme toutes les autres formes de vie qui apparaissent sur la planète, prennent leurs places, puis disparaissent, nous serons recyclés… d’autres formes de vie émergeront, saisiront la chance. Puis, dans quelques millions d’années, la planète sera.consumée lorsque notre étoile épuisera ses ressources, s’éclatera avant de s’éteindre.
Nous ne sommes que poussières d’étoiles.
Je saisis le temps qui m’est donné, pour quelques années encore, pour m’émerveiller, contempler la beauté du monde, son implacable évolution… naissance, croissance, maladie, vieillissement, mort, renaissance…
L’humanité est parvenue à apprendre à lire l’évolution du monde. Toutefois, il me semble qu’elle n’a pas encore atteint ce niveau de conscience qui l’amènerait à retrouver sa place dans notre voisinage de l’univers. Ce n’est pourtant pas qu’elle n’a pas su découvrir des bribes de sagesse au cours de sa propre évolution.
Le promeneur solitaire retourne sur la plage ruminer sur ces sujets…
un très beau texte, fernan
et les photos le sont tout autant
j’y étais, j’y suis
presque
merci
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On nous annonce des vents forts au cours de la nuit qui vient. Ici, le vent parfois, ne se limite pas à écorner les bœufs, il les décorne… On se sent si petit entouré de cette masse d’eau.
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Such is life, often you only start to see and value the little things , when you are getting older and wonder why so much has passed you by. Beautiful photos of wonderfully simple ‘things’.
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Les plages désertes m’inspirent aussi souvent ce genre de réflexions…
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beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N’hésitez pas à venir visiter mon blog (lien sur pseudo)
au plaisir
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merci pour cette belle errance, fernan !
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Très beau texte, où se mêlent si bien les photos.
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