Cheyenne, Wyoming – Le 28 juin 2016
Ce jour-là, pour la première fois depuis presque deux mois, nous nous sommes dirigés vers l’est.
Je croyais que je mettrais, ce matin-là, les Rocheuses derrière moi, et que je ne les reverrais plus pour longtemps, sinon jamais. Je me trompais.
Sur l’autoroute I-80, à partir de Laramie, nous apercevons ce qui semble être une longue colline, qui barre l’horizon. Nous ne voyons pas où mène la route.
C’est que rendu dans un détour, nous nous rendons compte que nous sommes en train de nous engager « dans » cette « colline ». Celle-ci nous masque ce qui deviendra une longue ascension… qui nous amènera, quelques miles plus loin et, en quelques minutes, quelque 2 500 pieds plus haut, à environ 8 700 pieds d’altitude, le point le plus élevé de toute notre virée américaine.
Le spectacle qui se déroule devant nous, nous coupe le souffle, presque littéralement. Le moteur de notre autocaravane est assez puissant. Mais il faut tout de même passer en 3è. Nous ralentissons, jusqu’au point le plus élevé : l’autocaravane reprend son élan, et nous avons alors l’impression de planer sur un plateau. Puis, très graduellement, l’altimètre baisse. Une heure plus tard, nous arrivons à Cheyenne, la capitale du Wyoming.
Il est trop tôt pour nous rendre au camping, trop tôt aussi pour les musées, qui n’ouvrent qu’à 11 h 00 pour la plupart. Nous décidons de nous rendre au Jardin botanique de Cheyenne.
Nous n’avions pas d’attente à l’égard de ce jardin. Et, suite à l’expérience vécue au Jardin botanique de Sante Fe, nous hésitions à nous y rendre. Ç’aurait été dommage de ne pas le visiter. Ce jardin est un véritable bijou.
Comme celui de Santa Fe, c’est un très petit jardin — neuf acres. Mais c’est un jardin qui a été admirablement bien conçu. On a fait de l’exiguïté un atout.
Chaque pas, chaque tournant, chaque regard réserve une surprise agréable.

On s’engage dans un sentier, très court, on se retourne à droite et on aperçoit, entre deux bosquets, une clairière… on se rend au bout du sentier, on se retourne encore une fois, dans la même direction, et c’est un tout autre point de vue qui s’offre à nous.



La roseraie, toute petite, charmante d’intimité, ensoleillée au matin, idéale pour la contemplation…
À l’autre bout du jardin, un étang, peuplée d’une myriade de libellules, qui effectue une transition entre le jardin botanique et le parc urbain de la ville de Cheyenne.
Le temps passe, sans qu’on s’en rende compte ; deux heures plus tard, nous retournons vers le centre historique de Cheyenne. Mais c’est là le sujet d’une toute autre histoire.
Comme une coiffe indienne réapparaissent les plumes verdoyantes de la nature, chouette le jardin de vie n’est pas scalpé !
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A beautifully written rendition of a scare mountain climb with a happy ending. Well done indeed. Someone with a good sense of beauty created amazing ‘natural’ sculptures in the Cheyenne garden.
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