Il est impossible de cheminer sur les routes sans constater à quel point la religion est omniprésente dans la société américaine. Le sentiment religieux s’affiche littéralement partout dans le paysage.
On vous incite à la vertu ; on vous rappelle qu’il sera trop tard lorsque vous sonnerez à la porte du paradis ; et on souligne surtout que c’est Jésus qui est l’unique réponse aux écarts moraux qui affligent le pays.

Bien qu’un Américain sur cinq déclarent ne pas avoir de religion et qu’un grand nombre de croyants pratiquent peu, le sentiment religieux demeure une arcane importante dans tous les domaines de la vie sociale et politique américaine.
Dans son discours à la convention démocrate il y a quelques jours, Hillary Clinton a fait allusion à la devise du pays : E pluribus unum ( De plusieurs, nous faisons qu’un ). Hors, ce n’est pas la devise officielle du pays ; c’est plutôt In God We Trust ( En Dieu nous croyons ), et cette devise est d’ailleurs présente sur tous les billets de banque américains.
Il faut bien comprendre l’origine et le contexte au sein duquel cette devise a été adoptée il y a un demi-siècle. La constitution américaine a institué une séparation claire entre les Églises et l’État. Il ne s’agit pas de laïcité, mais bien plutôt d’une neutralité à l’égard de toutes les confessions religieuses.
Il y a certes un sentiment de méfiance à l’égard des Musulmans au sein de la société. Toutefois, même si on se questionne sur l’expression de certaines formes de croyances, on ne remet pas en question le principe même de la tolérance religieuse.

Les Américains pourraient élire une femme à la présidence de leur pays. Mais je doute qu’un non-croyant pourrait être élu pour diriger le pays. Des études sociologiques démontrent qu’on se méfie toujours des non-croyants dans toutes les sphères de la société américaine.
Madame Clinton n’a pas manqué de souligner ses racines familiales et les enseignements inspirés des principes de la religion méthodiste que pratiquait sa mère. Elle a aussi dit que sa mère lui avait enseigné qu’il faut tenir tête aux brutes et aux harceleurs. Elle voulait montré qu’elle peut être ferme, et agressive si les circonstances l’imposent.
Je n’ai pas été surpris de lire ce matin dans le New York Times que des employés du Parti démocrate aient envisagé l’opportunité de suggérer à des journalistes d’interroger Bernie Sanders sur ses croyances religieuses, en sous-entendant que celui-ci serait incroyant.
La campagne électorale américaine a été virulente entre les candidats au sein des deux partis au cours des primaires. Imaginons ce que ce sera au cours des mois à venir. Les sentiments voleront bas… l’esprit ne sera pas très « chrétien », comme on le dit chez-nous.
L’esprit cow-boy se retrouve en se perpétuant dans la vie de tous les jours. Les grands western font l’apologie du colt, la main du dieu justicier…qui tue sous les hospices du goupillon et sur la poitrine pendant l’hymne la main qui ne tient pas le coeur mais la bible dans la poche intérieure. Pour moi cela correspond au mal qui s’absout par le bien d’une hypocrisie de bon goût du petit esprit puritain.
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Pendant qu’en France on construit des mosquées, la religion catholique perd un grand nombre de croyants. Aux Etats-Unis la hausse est la plus forte du monde. Pourtant il devrait y avoir la même peur et les mêmes effets..
Merci mamie en cavale
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Yes, Very creepy….Look where all this religion has got us and is still getting us…WAR…the nicest religious message: love thy neigbour and do as you want to be done by, is completely ignored. Creepy stuff.
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Oui, les couteaux, comme les sentiments, vont voler très bas, c’est certain. Et ce sera rien de très « chrétien », c’est clair.
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