Renouveler la pédagogie

Une carrière d'écriture, Marcel Trudel, Marcel Trudel (1917 - 2011), Mythes et réalités dans l'histoire du Québec, tome 3, 2006 Éditions Hurtubise HMH, Montréal
Une carrière d’écriture : de l’ardoise à l’ordinateur, Marcel Trudel : le livre, une écriture appliquée par un crayon d’ardoise sur une tablette d’ardoise, les crayons d’ardoise, un crayon à mine, deux crayons mécaniques à la mine, un porte-plume muni d’une plume métallique, et un stylo-plume, ou plume-à-réservoir ( plume Waterman Crusader, 1947 – début 1950 ). Cliquez sur la photo pour lire des extraits du texte et examiner les éléments.

Pour les auteurs du manifeste, «l’école occidentale, par son refus obstiné d’évoluer avec elle, n’est plus le reflet de la société qui lui a donné naissance». Une critique forte qui s’accompagne d’une réalité que l’école ne peut certainement plus ignorer : «Selon le Département du Travail des États-Unis, peut-on lire, 65 % des enfants actuellement sur nos bancs d’école une fois diplômés, pratiqueront des métiers qui n’ont pas encore été inventés au moment d’écrire ces lignes». Là-dedans, il va sans doute y avoir un emploi qui pourrait bien ressembler à quelque chose comme un enseignant.

Mais pour en arriver là, «l’école contemporaine se doit de développer des adultes qui se démarqueront par leur degré d’ouverture à la nouveauté, leur aptitude à gérer le changement et à s’y adapter ainsi que par leur capacité à tirer profit de l’incertitude que tout cela génère», poursuivent les auteurs du manifeste. Incertitude qui pour le moment dans certains milieux semble paralyser plus qu’elle ne met en mouvement.

Fabien Deglise, Les mutations tranquilles, Le Devoir, 1 juin 2015

Dans sa chronique du 1er juin, Fabien Deglise rend compte d’un Manifeste pour une pédagogie renouvelée, active et contemporaine, qui a été publié, sur le Web bien entendu, par un groupe d’enseignants et de pédagogues qui préconisent un renouvellement de la pédagogie afin de l’adapter aux nouvelles réalités du monde moderne.

Convenons, pour les fins de discussion, qu’une telle démarche soit nécessaire. Toutefois, connaissons-nous suffisamment la nature des mutations que nous sommes en train d’éprouver, tel que nous pourrions répondre adéquatement aux défis qu’elles soulèvent, pour inventer une nouvelle pédagogie ?

Je lis cette chronique et je ne peux m’empêcher de m’interroger. Depuis plus de deux siècles, soit depuis le début de la révolution industrielle, chaque génération apprend à s’adapter aux nouveaux systèmes technologiques qui surgissent et se succèdent les uns après les autres : machine à vapeur, électricité, électronique, …

Ma génération, comme les précédentes, a évolué dans un contexte où les métiers et les professions, ainsi que l’exercice de celles-ci, ont changé de plus en plus, à un rythme frénétique, d’une décennie à l’autre.

Il y a un siècle, on a troqué les chevaux pour les automobiles, les camions et les tracteurs. Les forgerons ont dû se convertir.

Un demi-siècle plus tard, la télévision faisait son entrée dans les foyers : j’avais quatre ans quand on lui a fait une place dans le salon chez-moi. Dans le sillage de la fascination qu’elle exerce sur nos vies et de sa pénétration dans la société, on n’a pas tardé pour soutenir qu’il fallait renouveler la pédagogie, en soutenant qu’il fallait introduire la radio, puis la télévision, dans les classes ; on soulignait que l’enseignant devait désormais faire concurrence à la télévision dans l’exercice de sa profession.

Bateau à vapeur, radio, avion : ce ne sont là que des objets, des outils, des instruments, des artefacts. Le développement de ces objets découlent d’une évolution de découvertes scientifiques… de l’évolution, aussi, des idées, de théories, d’innovations les plans social et politique aussi, tel que le développement de sociétés plus égalitaires, et démocratiques.

Qu’y a-t-il de neuf, en réalité ?

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La Floride – les premiers jours

Fort de Soto – du 1er au 4 avril 2014

Une des nombreuses variétés de palmiers
Une des nombreuses variétés de palmiers…

Nous ne sommes pas épuisés de cette longue course de 2 800 km, en cinq jours, de Montréal à St. Petersburg, Floride ; plusieurs accointances m’ont raconté avoir fait un trajet équivalent en moitié moins de temps — plusieurs chauffeurs se relayant derrière le volant, jusqu’à douze heures ou plus par jour, l’un qui conduit pendant que l’autre dort, réduisant au minimum le temps d’arrêt dans des haltes routières pour allonger les jambes, manger, ou se reposer. On a l’habitude des longues distances en Amérique du Nord.

C’est ici, au Fort de Soto, que nous entreprenons réellement notre voyage le long de la Côte Atlantique, du sud vers le nord. Mais avant de l’amorcer, nous devons faire une pause.

Si petite soit elle, nous devons nous habituer à nouveau à habiter notre maison mobile. Nous consacrons les premiers jours à la réaménager, tout en nous acclimatant au milieu.

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