
Chaque année, de la fin février jusqu’à la fin avril, le Jardin botanique de Montréal libère des centaines de papillons, d’une grande variété d’espèces, dans sa Grande serre. Cette année, les organisateurs de cette exposition très attendue nous proposent de porter notre attention sur les couleurs des papillons.
Il y a deux jours, les Amis du Jardin ont présenté un atelier d’une soirée en lien avec cette exposition. Cet atelier a permis aux curieux de mieux connaître ces merveilleuses petites bibites volantes, si attachantes, et si précaires.
La soirée a débuté avec une présentation d’une naturaliste de l’Insectarium, qui nous a expliqué d’où vient la palette des couleurs de ces papillons, qui nous ravissent et nous égaient. Ensuite, on a offert à la vingtaine de participants qui s’étaient inscrits à cet atelier le privilège d’aller les admirer dans la Grande serre, après l’heure de fermeture du Jardin, en début de soirée. La naturaliste nous a accompagné tout au long de la visite, pour répondre à nos questions et attirer notre attention sur des aspects qui échappent aux non-spécialistes que nous sommes.

Le soleil se couche à l’extérieur au moment où nous pénétrons dans la Grande serre. Quelques papillons sont toujours en train d’improviser des chorégraphies dans l’air humide et toujours chaud. Mais, alors que les papillons de nuit commencent à se réveiller, les diurnes ont déjà commencé à se regrouper pour la nuit. C’est l’heure du repos. Le temps ralentit : le moment idéal pour les photographier.
Les ailes de la plupart des papillons sont couverts d’écailles minuscules. C’est l’agencement des couleurs des écailles sur les ailes de la plupart des espèces, qui dessinent ces arabesques qui nous émerveillent. Dans bien des cas, ces formes et ces couleurs constituent des messages d’avertissement à leurs prédateurs. Par exemple, certains papillons se nourrissent auprès de plantes, telle l’asclépiade, bien connue pour être toxique.

Comme tous les êtres vivants, les papillons subissent les ravages de l’existence. Leur durée de vie varie entre quatre ou cinq jours au minimum et quelques semaines, tout au plus, environ un mois.
En volant, les papillons perdent des écailles. Dans la nature, un coup de vent brusque, un choc quelconque, ou encore, dans l’environnement protégé de la serre, une manipulation inexpérimentée par les mains bien intentionnées de visiteurs accélérera cette perte d’écailles. Ainsi, les écailles se décrochent tout au long de leur vie. Cliquez sur la photo ci-haut et regardez attentivement l’aile de ce Morpho bleu : vous verrez que des écailles se sont décollées.
Les couleurs d’autres espèces de papillons sont variables : elles dépendent des jeux de la lumière sur leurs écailles. Les écailles de ces espèces ne sont pas colorées ; elles ont plutôt la forme de prismes qui réfractent, diffusent et réfléchissent la lumière. Ainsi, les couleurs changeront selon l’angle et la couleur de la lumière.
Un petit nombre d’espèces comportent des zones transparentes sur leurs ailes. C’est le cas du Bombyx, un papillon de nuit, un des plus gros papillons. Dans la photo ci-bas, on remarquera quatre zones transparentes : on peut distinguer le gris de la roche en arrière-plan sur les deux zones transparentes à droite, tandis qu’on peut deviner la forme des fougères derrière la zone en haut à gauche.

Une espèce de papillons se distingue en ce que leurs ailes sont presque complètement transparentes. On nous avait dit qu’il était rare de les apercevoir.
Le temps passe vite. Quelques minutes avant la fin de cet événement, le hasard m’a privilégié : voici une prise de vue rare, doublement rare — de les saisir en train de s’accoupler, c’est encore plus rare.

En prime… pour terminer… en beauté…

Ce doit être superbe ! Les macros sont très belles, d’autant que les cadrages sont inhabituels.
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Un beau moment de poésie à l’heure du café. Splendide. Nous partons observer le passage retour des milans noirs et royaux dans les monts à l’ouest de Lyon. Grisaille et bruine pour les débuts de ce nouveau printemps.
Merci à vous
Gilles
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J’aime tout particulièrement le cadrage de la seconde photo et la 5e est élégante et rare. Ton texte très intéressant m’a donner l’envie d’aller visiter une serre à papillons proche de chez moi.
Belle journée à toi
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Ah! j’y étais hier avec ma Grande et ma petite, mais je ne savais pas que le Jardin organisait des visites guidées. Merci de ce compte-rendu tout en poésie.
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C’est un plaisir de voir de magnifiques papillons.
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Bravo au Jardin Botanique de Montréal qui habituellement permet aux photographes de 8h00 à 9h00 d’utiliser leur trépied pour photographier. J,ai des photos de papillons depuis les trois dernières années. Merci pour ce post.
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J’y étais ce matin. Mais j’ai oublié d’apporter mon trépied / monopied. De toutes façons, c’était bien de pouvoir prendre des photos tôt le matin ; on avait toute la serre à nous jusqu’à l’arrivée de la horde à 9h00. Bonne journée.
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Merci à tous et toutes de votre visite et de vos commentaires.
@ Mamie : c’est l’organisation des Amis du Jardin qui organisent ce genre d’activités. Ce matin, c’est le Jardin qui ouvrait la Grande serre aux membres des Clubs de photo, plus tôt, dès 8h00, avant l’ouverture au public. On nous permettait l’utilisation d’un trépied, ce qui est normalement interdit.
@ Gilles Orgeret : j’espère que votre sortie d’observation des milans aura été agréable.
@ Soizic : aura-t-on le plaisir de contempler vos photos si vous donnez suite à votre désir d’aller visiter une serre de papillons tout près de chez-vous ?
@ Vever et Photo-Lubies : je suis ravi que mes photos vous aient enchantés.
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Des photos inhabituelles et de grande hauteur. Merci pour ce témoignage. La botanique est d’une richesse que l’explorer est sans fard : sans fin.
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Superbe! Magnifiques photos. Merci beaucoup.
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