
Il y a trois ans, j’ai quitté la région de la capitale fédérale, où je suis né et où j’ai vécu presque toute ma vie adulte. Au début de la retraite, j’ai déménagé mes pénates à Montréal. J’ai quitté une région que je connaissais très bien, à tous points de vue, pour me lancer à l’aventure dans un univers qui, bien qu’il ne m’était pas étranger, n’en demeurait pas moins très différent.
J’ai choisi de m’installer dans l’est de la ville, dans l’arrondissement de Rosemont — Petite-Patrie. Je cherchais un milieu au sein duquel je me sentirais chez-moi. Je ne me suis pas trompé.
Néanmoins, c’est tout un défi que d’adopter une nouvelle ville, surtout une ville aussi diversifiée et complexe que Montréal ; une ville qui évolue rapidement.
C’est difficile de s’apprivoiser un nouveau milieu ; de découvrir sa culture propre, par exemple apprendre à connaître les habitudes de conduite automobile de ses habitants ; de repérer les meilleurs endroits où se procurer tel ou tel produit ou service, trouver un médecin ou un dentiste par exemple ; de se créer de nouveaux réseaux…
Il y a plusieurs façons de s’intégrer dans un nouvel environnement. C’est en tissant des liens avec les habitants d’une ville, d’une région, d’un pays, qu’on apprend à découvrir les secrets des lieux. Pour accélérer ce processus, je suis devenu membre d’associations, de clubs ou de groupes d’intérêts : tennis, tai chi, photographie ; j’ai pris des cours, j’ai participé à des événements publics…
On peut compléter cet apprentissage en lisant des livres pour mieux connaître l’histoire de cette nouvelle ville — pas seulement des traités d’universitaires — sociologues, historiens, urbanistes, etc –, mais tout autant ceux de ses poètes, ses romanciers, les chroniqueurs qui ont raconté les histoires des gens qui y vivent et y ont vécu, à toutes les époques.
Une autre façon de connaître une ville, c’est d’y flâner ; de la faire sienne par osmose… l’entendre vibrer, la sentir, la contempler, la toucher… Depuis que je suis arrivé à Montréal pour y vivre, je la parcours, à pied et en vélo, de long en large, d’un quartier et d’une agglomération à une autre, … Les noms des rues, des édifices, des parcs deviennent plus familiers lorsqu’on explore, lorsqu’on s’y promène, tranquillement.
Au cours de ces flâneries d’un promeneur solitaire, j’ai glané des images, des impressions ; j’ai tenté d’imaginer comment la ville a évolué avec le temps, de saisir son passé qui fuit autant que son présent et ses promesses d’avenir… C’est sans prétention que je vous les présente aujourd’hui, un peu comme un brouillon, une ébauche d’une œuvre en gestation.
D’ouest vers l’est
D’un vieux garage, sur la rue Bellechasse, dans la Petite-Patrie, le 13 mars 2014… jusqu’au Parc Maisonneuve, plus vers l’est, le 18 mars 2012
Des aliments… et des fleurs…
Au Marché Jean-Talon dans le secteur de la Petite Italie… et à la boulangerie sur la rue Masson…
Flâner, et se rafraîchir
Se promener tout en admirant les fleurs qui envahissent les escaliers typiques de Montréal… s’arrêter, le temps d’une pause-rafraîchissement, à la crèmerie Dairy Queen, sur la rue Beaubien…

Saisir le présent composé du passé



Merci pour cette promenade dans Rosemont, Fernan. Le noir et blanc donne, en effet, à ces photos un aspect intemporel.
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Cela me semble un projet tres interessant. Bonne continuation !
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J’adore lire vos articles , je les guette , et je m’y installe tranquillement . Vos photos sont superbes , et fonctionnent parfaitement avec votre belle écriture . J’ai découvert Montréal en octobre dernier et j’ai beaucoup aimé l’atmosphère , la vie des quartiers . Je ne suis pas allée jusqu’à Rosemond-Petite -Patrie , mais la prochaine fois je ne manquerai pas d’y flâner …Merci pour cette pose dans mon lundi matin .
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Je me retrouve bien dans cette promenade. J’ai aussi adopté ce quartier, il y a 3 ans aussi. Je ne voudrais pas le quitter pour un autre, si ce n’est peut-être Verdun. Mais ici, j’aime aussi être à l’entrée de Hochelaga-Maisonneuve où je me promène souvent. Bonne journée.
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Belles photos de mon ancien quartier 😉
J’y ai vécu onze ans. Maintenant je suis dans un quartier moins douillet, plus à vif, Ville-Marie.
Merci pour la promenade.
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Comme je te comprends, découvrir une ville offre un vif plaisir qui semble inépuisable. J’en ai fait l’expérience à Bogota durant plusieurs années et à Tunis lors de séjours fréquents et prolongés. Maintenant, j’écume Paris que je connais bien, mais qui me surprend toujours par quelques détails cachés.
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Merci pour la promenade dans une ville que je ne connais que de nom et qu’il me plairait de visiter.
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Wonderful post and fabulous images!
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Une jolie « exploration » de la ville. .
« C’est difficile de s’apprivoiser un nouveau milieu »…. : sentiment ressenti tout dernièrement en banlieue parisienne, avant de retrouver « ma province » !
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