Le 5 juin 2016
Chaque année depuis des décennies, au début du mois de juin, des centaines de gens de tous les âges, de toutes les conditions, de diverses professions, choisissent de retourner vivre dans une époque lointaine. Ils s’habillent en costume d’époque, font la cuisine sur un feu de bois en plein air, dorment sous une tente de toile, quelle que soit la température, chaude et humide, au soleil ou à la pluie, comme au temps de la Nouvelle-France, au pays des Illinois, vers 1750. Ils se rassemblent lors du Rendez-vous au Fort de Chartres, tout près du Mississippi, à une centaine de kilomètres au sud de Saint-Louis.
Au cours de la première moitié du 18è siècle, à l’époque de la Nouvelle-France, le Fort de Chartres a servi de siège du gouvernement de la région qu’on a appelé le pays des Illinois. Cette région a servi de grenier à blé pour la Louisiane jusqu’à la cession du territoire des Français aux Anglais suite au Traité de Paris en 1763.
Les Français ont construit deux forts en bois entre les années 1720 et 1725. Le premier se dégrade suite à des inondations. Le deuxième ne résiste pas plus aux éléments. Ce n’est que trois décennies plus tard qu’on érige un troisième fort, en pierre, près des deux premiers.
Cette année, les Amis du Fort de Chartres ont décidé de commémorer la prise de possession du Fort de Chartres par les Anglais en 1765, selon les modalités prévues en vertu du Traité de Paris de 1763, qui a mis fin à la Guerre de Sept Ans. On a organisé une scène évoquant la cession du fort, le retrait du Régiment des Compagnies franches de la Marine et la prise en charge par Régiment royal des Highlanders, qui eu lieu il y a 250 ans.
Comme chaque année, les Rendez-vous du Fort de Chartres attirent des milliers de visiteurs, en plus des personnes qui s’y rendent pour revivre le passé. Des artisans y font des démonstrations de leur savoir-faire : forge, travail du bois, courtepointes… beaucoup d’armes — couteaux, tomahawks… On y présente aussi des démonstrations de tirs de canons, de mousquets, de tomahawks. Beaucoup de ceux qu’on nomme des « reenactors », des gens qui revivent comme à l’ancien temps, s’étaient installés depuis presque une semaine, avant l’ouverture officielle au grand public du village. Un jeune homme, jeune trentaine, m’a dit qu’il a assisté à cet événement chaque année depuis qu’il a trois ans, en compagnie de son père.
Il n’y a pas qu’à Montréal et à Québec qu’on se souvient du temps de la Nouvelle-France. On le fait aussi, encore aujourd’hui, au pays des Illinois.
J’ai visité le Musée du Fort de Chartres. On y rappelle le souvenir de cette grande épopée que fut la Nouvelle-France : que Jolliet et Marquette sont passés par là il y trois siècles et demi, que De La Salle et Tonty les ont suivis, les coureurs de bois ont essaimé partout dans ces territoires. Ils se sont fait des alliés avec les peuples qui y vivaient avant leur arrivée.
C’est dommage qu’on ne raconte plus ce récit. C’est un récit qui pourrait inspirer tous les jeunes Québécois : leur rappeler que leurs ancêtres ont accompli de grands exploits… qu’ils peuvent être fiers de leur histoire. Je me souviens que ces récits m’ont inspiré lorsque j’étais plus jeune, enfant et adolescent.




tres joli reportage , merci 😀
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Great day out for many, good day for picture taking too!
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