Il fait froid depuis quelques jours à Montréal, et les météorologues prévoient que cette vague de froid durera encore deux semaines.
Je ne me plains pas du froid, tout au contraire…
Bien que je vieillisse, j’aime toujours l’hiver…Et c’est en rêvassant que je traverse les parcs de ma ville.
De vieux souvenirs surgissent souvent lorsque, flânant dans les parcs de la ville, j’entends le claquement sec d’une rondelle de hockey qui va rebondir au loin sur les bandes d’une patinoire. Regarder des plus ou moins jeunes qui jouent au hockey ravivent des sensations de mon enfance… alors que nous nous regroupions entre amis, que nous déneigions la glace si nécessaire, et que nous nous élancions sur la glace au rythme saccadé du crissement des patins… tout en se passant la rondelle les uns les autres, en l’envoyant planer ou en la frappant en direction d’un filet.
Comme la plupart des hommes de mon âge, j’ai appris à jouer au hockey en même temps que j’ai appris à patiner, vers sept ans ; j’ai pratiqué ce sport jusqu’au début de la vingtaine ; je n’étais pas des plus habiles ; je suivais le rythme plutôt que de mener le jeu, et je réussissais souvent à passer la rondelle à ceux qui comptaient les buts.
Il y a une trentaine d’années, j’ai mobilisé d’autres pères pour cerner un terrain vague dans notre voisinage afin de créer une petite patinoire pour les enfants. Nous en avions profité pour organiser, à l’occasion, des parties de hockey en soirée. Des adolescents nous y rejoignaient. Je m’étais rendu compte que j’avais perdu la forme : manque de souffle et faiblesse des genoux… c’est à cette époque que j’ai éprouvé les premières manifestations de l’inéluctable usure du temps.
Aujourd’hui, j’ai de la difficulté à me pencher pour lacer mes souliers… et mes patins.
Je me contente de rêvasser sur le bord de la patinoire…
sillage 
Quel bel article! 🙂
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Le corps nous rappelle à lui mais notre esprit évoque le temps passé avec talent. Ce que l’on perd avec l’âge se développe ailleurs…
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J’aime « le claquement sec d’une rondelle de hockey qui retentit au loin sur les bandes d’une patinoire »… même si on ne l’entend guère à Paris !
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Quel plaisir de te retrouver Fernan, tu vois au moins tu sauras que de l’autre côté votre terre-mère ne vous oublie pas. Ravi de savoir que tu aimes e froid, pour ça tu es bien placé. Ici c’est plutôt en signes annonciateurs du printemps que depuis quelques jours nous vivons. Sauf qu’aujourd’hui nous sommes l’objet d’une très violente tempête qui secoue le coin d’Atlantique où je suis avec des vents de 150 km…Il y a dans cette forme de transport des pensées qui font la navette entre France et Canada. Le service devant être assuré la semaine prochaine, si tu as un envoi à faire, profites en c’est offert.
Bon courage à toi et merci.
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si vrai….merci fernan…
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Yes, those were the days and Yes, old age comes to us all. Beautifully written article.
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J’aime beaucoup ce témoignage tendre de l’homme qui se rappelle de l’enfant qu’il fut. Douce rêverie que l’on a envie d’emboîter dans le fil de ses souvenirs. Merci !
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Tendres captures. D’images et de souvenirs.
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J’ai du mal à croire en ce vieillissement, tout me parait bien jeune à te voir aller… 😉
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ah, nostalgie quand tu nous tiens…
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