Une visite au Musée Champollion des écritures du monde

Transcriptions d’extraits de mon journal personnel sur l’écriture

Le 18 octobre 2010

Il y a un mois, j’ai eu le bonheur de visiter le Musée Champollion des écritures du monde à Figeac ( Lot, France ).

Malheureusement, je n’ai pas pris de notes sur cette visite le jour même ou au cours des jours qui ont suivi. Je dois recourir à mes souvenirs… Heureusement toutefois, j’ai pris quelques photographies à titre d’aide-mémoire dans certains cas.

J’ai été ravi de cette visite… impressionné par la qualité des expositions et de leur présentation des pièces qu’on peut y admirer.

D’entrée de jeu, dans la première salle d’exposition, on situe le visiteur : nous nous trouvons dans la maison natale de Champollion. On y évoque la vie et l’œuvre de ce savant qui a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes, à les faire parler à nouveau après un silence de plusieurs siècles et qui, ce faisant, a créé et permis le développement de l’Égyptologie. Presque tout ce qu’on connaît de cette ancienne civilisation découle des lectures des écritures égyptiennes, qui ont dirigé et guidé les archéologues et les chercheurs depuis deux siècles.

Première d’une longue série de surprises, et l’une des plus émouvantes de cette journée : deux pages d’un des cahiers de notes de Champollion sur son étude comparative des écritures gravées dans la Pierre de Rosette. J’ai été ému en contemplant le manuscrit original, écrit de la main propre de Champollion.

Cahier de notes de recherches de Champollion

poursuivre votre lecture

Regarder passer les fantômes du temps

… laissant des traces de son passage, sans plus, sans suite…

 

À quoi riment nos vies ?

Nous passons, animés par des forces inscrites dans la composition même de la matière, trimbalés par des courants plus forts que chacun d’entre nous. À très long terme, l’humanité disparaîtra, laissant des traces de son passage, sans plus, sans suite…

Nous sommes éphémères et pourtant nous nous obstinons à vouloir le nier, à vouloir combattre l’inéluctable. Nous persistons à agir et à nous comporter comme si tout ce que nous faisons, chacun d’entre nous, importait.

Voyager en France en auto-caravane

Septembre et octobre 2010

 

Farniente… l’après-midi, fin septembre, sur le bord de la Méditerranée, au sud de Barcelone… un courant d’air frais traverse l’autocaravane…

Comment s’y prend-on pour parcourir 3 000 kilomètres pendant six semaines, sans changer de chambre à tout bout de champ, sans avoir à refaire ses valises à tous les deux ou trois jours, ou même à chaque semaine, et en ne mangeant dans les restaurant qu’environ une fois sur trois en moyenne?
Lire la suite …

Dernière journée à Lyon — visite de la Croix Rousse en matinée…

Mercredi 13 octobre, Lyon :

un retour aux sources des mouvements ouvriers modernes en Occident

C’était notre dernière journée complète en France. Rappelons qu’il y avait grève générale ce jour-là en France.

Nous décidons de visiter le quartier de la Croix Rousse en matinée. Une visite opportune en quelque sorte, étant donné le climat social en France.

La Croix Rousse, vue de la rive droite du Rhône…
toute une colline à monter.

 Lire la suite ... Lire la suite …

Le début du retour…

Avignon, dimanche après-midi, 10 octobre

C’est l’automne ici. Pas le même automne qu’au Québec, mais l’automne tout de même. Des feuilles qui jaunissent et tombent.

La semaine qui vient peut encore nous réserver des surprises. Les mouvements sociaux en France peuvent nous compliquer la vie. Mais ce n’est pas à nous de s’en plaindre… au contraire. Environ trois quarts des Français appuient ce mouvement de protestation. On composera avec la tournure des événements dans les jours à venir. Telle est la nature même des voyages : apprendre à composer avec la réalité.

Trente jours dans notre « cabane motorisée en France », c’est à la fois long et court. Notre parcours était épuisant. Nous avons appris bien des choses sur les voyages de longue durée. Entre autres, que nous devons apprendre à nous rythmer, à nous donner du temps pour digérer, se reposer, reprendre le souffle. Nous ralentissons nos activités. Nous multiplions les journées de pause.

Demain, donc, nous quitterons Avignon pour retourner à Lyon. On nous annonce de la pluie. Nous devons remettre l’auto-caravane à l’agence de location mardi matin.


Depuis quelques jours, nous avons bénéficié de journées splendides, chaudes et ensoleillées. En partant de Marseillan-Plage, où nous avions passé six jours, nous avons traversé la Camargue, en direction d’Avignon. Le lendemain, nous avons pris le train régional, pour un aller-retour d’une journée jusqu’à Marseille. Hier, nous avons visité Avignon. Aujourd’hui, nous sommes allé faire un tour dans la campagne environnante du Vaucluse, pour visiter, entre deux averses de pluie (puisque le temps a changé), le Village des Bories.

Le Village des Bories

On baigne dans l’histoire depuis le début du voyage.

À Marseille, on nous a fortement recommandé, étant donnée le temps que nous avions l’intention de passer dans cette ville, d’aller visiter le Jardin des vestiges et le Musée d’histoire de Marseille, qui lui est attenant. Diane, qui a enseigné l’anthropologie à des étudiants du Cégep pendant un tiers de siècle, était dans son élément.

Il y a 25 siècles, des Grecs venus de la Turquie d’aujourd’hui, fondaient un comptoir sur le site illustré ci-dessus, qui allait devenir la ville de Marseille avec le temps. Selon la légende, leur chef a épousé une princesse originaire du peuple qui habitait les environs. Une légende qui explique fort bien la nature de cette ville et l’image que se font les Marseillais d’eux-mêmes.

La visite de ce site nous en apprend beaucoup sur Marseille et les Marseillais. Nous avons particulièrement été impressionnés par le travail d’une jeune femme qui guidait en groupe d’enfants de six ou sept ans à travers le Musée. À ces enfants, elle expliquait les origines de « leur » ville. Elle s’adressait à eux, des enfants d’origines diverses, en leur disant constamment, « Nous, les Marseillais, nous… » Une belle leçon d’intégration.


Depuis quelques jours, nous nous répétons constamment qu’il faudra revenir un jour, dans quelques années, dans cette grande région.

Il y a tant à voir et le temps que nous avions nous a obligés à faire des choix difficiles : Nîmes, Aix-en-Provence, ou Avignon? Comment véritablement connaître une ville lorsqu’on n’a qu’une journée pour l’explorer? Ce qui n’empêche pas d’y faire des découvertes inattendues.

Sous le Pont d’Avignon
Nous avons vraiment aimé traverser la Camargue. Hier, à Avignon, nous avons marché sur le Pont Saint-Bénézet à Avignon et on a appris que ce n’est pas sur le pont qu’on danse, mais bien sous le pont qu’on y dansait. Le pont n’est vraiment pas assez large pour y danser une sarabande ou une farandole.
 
À suivre…

Quelques mots à la sauvette…

Marseillan-Plage, Languedoc

Le 4 octobre 2010

Que le temps passe vite. On en perd la notion du temps.

Nous voyageons depuis quatre semaines. Il ne nous reste plus qu’une dizaine de jours avant notre retour au Québec.

Je m’excuse de mon manque de constance. J’ai cessé d’afficher des notes de voyage sur ce carnet électronique parce que cela me prenait trop de temps. Le temps de télécharger les photos sur l’ordinateur dans leur état brut, de les traiter par la suite, de les télécharger sur Internet, et de les afficher ici. Puis de rédiger un texte, un texte que je trouvais trop superficiel, qui ne rendait pas justice à ce que nous ressentons en faisant ce voyage.

Il y a tellement de choses à raconter…

Par exemple, ce vieux monsieur de 90 ans rencontré sur un quai à Bordeaux, qui nous a parlé de ce que Bordeaux avait l’air il y a un demi-siècle et plus. On pouvait imaginer, en regardant ses yeux pendant qu’il nous décrivait ces lieux où il a vécu et travaillé toute sa vie, à quoi pouvait ressembler le port de Bordeaux, et ces demeures somptueuses de la grande bourgeoisie des négociants vinicoles qui a régné si longtemps sur la ville.

Sur les traces de nos lointains ancêtres, à l’entrée du Musée national de la préhistoire

Aussi cette visite très émouvante et inspirante au Musée national de la préhistoire à Les-Eysies-de-Tayac : dire que l’humain, nos ancêtres à tous, habite le territoire que nous visitons depuis 40 000 ans et plus.

Sous un abri de pierre à Les-Eysies-de-Tayac,
à l’extérieur du Musée national de la préhistoire

Lire la suite …

Figeac

Nous avons été chanceux jusqu’à présent, quant à la température. Les journées ont été généralement très automnales : fraîches, voire carrément froides la nuit, se réchauffant au cours de la journée. Mais en général, le temps a été beau.

Le temps s’est couvert graduellement lorsque nous avons quitté Ambert, en direction d’Issoire.

Nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour dîner, à la sortie de Parentignat, tout près d’Issoire, juste avant de rejoindre la E11/A75, la Méridienne, l’autoroute qui mène vers le Languedoc et la Méditerranée. L’avantage de voyager en motorisé, c’est qu’on peut prendre le temps de faire la sieste, le temps qu’il faut pour digérer, en s’allongeant sur un lit.

Deux heures plus tard, nous reprenions la route. À Massiac, nous avons bifurqué vers l’Ouest en empruntant la N122, en direction d’Aurillac. Le ciel devenait graduellement de plus en plus lourd. À Murat, il a commencé à pleuvoir.

J’aurais tellement voulu admirer le paysage des montagnes volcaniques de l’Auvergne, entre Ambert et Figeac. Les éléments ne me l’ont pas permis. À la station du Lioran, nous avons dû tortiller pour monter dans la montagne, où nous nous sommes retrouvés dans les nuages. Je n’ai donc pu admirer le vieux volcan du Puy Mary. Nous avons poursuivi notre route vers Aurillac, où nous avons fait le plein d’essence. Une heure et quelques minutes plus tard,  nous sommes entrés à Figeac, en fin de journée.

Lire la suite …

Ambert

Malgré toutes les merveilles des techniques télématiques aujourd’hui, outre le fait que je n’ai pas beaucoup de temps pour afficher mes petits reportages, j’ai été incapable d’établir une communication par Internet depuis quelques jours.

Nous avons fait du chemin depuis que nous avons quitté Lyon, mardi dernier.

Notre voyage se déroule un peu comme nous l’avions prévu quant à l’itinéraire. Mais il faut parfois s’adapter.

Lire la suite …

Lyon

La France est un pays familier pour nous Québécois, surtout pour ceux qui, comme moi, ont fait leur « cours classique » à l’adolescence. Ce n’est pas tout à fait un pays étranger. Mais cela demeure un pays étranger, de bien des points de vue, malgré toutes les affinités entre Québécois et Français.

Nous nous en rendons compte, de multiples façons, depuis trois jours que nous y séjournons.

Un guide touristique est un instrument indispensable pour quiconque veut pleinement profiter d’un voyage à l’étranger. Mais rien ne vaut le contact direct avec les gens qui habitent les pays qu’on visite. Ce sont eux qui y vivent quotidiennement. Ils peuvent nous apprendre bien des choses qu’on ne trouverait pas dans des livres, ou dans des pages de l’Internet.

Nous avons eu le bonheur, dès la première soirée, d’avoir été accueillie par une famille française, en fin de journée, au début du « week-end ». Nous avons passé une agréable soirée à jaser… de tout et de rien.

Lire la suite …