Catherine Voyer-Léger signe un billet très pertinent sur l’étiquetage racial.
Tout le monde s’entend pour encourager la vertu et dénoncer le mal. L’humain, toutefois, malgré les meilleures intentions, doit constamment surmonter ses contradictions ; il est difficile d’accorder les comportements aux énoncés de principe.
Madame Voyer-Léger a raison d’affirmer qu’en général, « … les étiquettes tendent à réduire le réel et qu’il n’est pas très constructif, pour ne pas dire un peu vain, de tenter de dessiner une frontière entre les gens racistes et les gens qui ne le sont pas. » Elle fait référence aux expressions de racisme et aux différences culturelles. Cette pratique de l’étiquetage au niveau social ou économique, s’exerce toujours aussi dans le contexte plus vaste d’une arène politique.
La pratique de l’étiquetage politique
L’étiquetage, non seulement racial ou social, mais aussi politique, est une arme très répandue dans le monde, qu’on utilise surtout pour éviter le dialogue, l’échange, le débat.
Il faudrait être aveugle pour ne pas constater que la réflexion de Voyer-Léger s’applique au débat qui nous anime au Québec depuis quelques semaines.