bourgeonnement

ombres en dentelles

apparaissent les bourgeons

se déboutonner

 

 

 

fonte

Transition

Samedi, le 1er avril 2017

Une dernière averse de neige… comme un dernier soupir de l’hiver…

Mardi, le 4 avril

Il pleut… beaucoup… fonte des neiges… on est bien au café…

Aujourd’hui, mercredi le 5 avril

Ce matin, je suis allé me faire couper les cheveux. J’ai remarqué, au passage, que le Dairy Queen était ouvert. En revenant chez-moi, j’ai entendu les outardes dans les nuages. Le printemps, bien que timide, arrive… Demain, on annonce des averses intenses de pluie; je retournerai à la Grande bibliothèque, poursuivre ma lecture de Dickens

Papillonnage dans les serres

Lundi, le 6 mars 2017

Tôt le matin, dès le début de la semaine du congé scolaire… les papillons sont en liberté dans la grande serre du Jardin botanique de Montréal, au grand plaisir des enfants, de leurs parents et grands-parents.

Tant qu’à y être, bien que ce soit les papillons qui nous y attirent, nous saisissons aussi l’occasion pour aller prendre un bain de verdure, pour papillonner nous-mêmes dans toutes les serres, à travers les bonsaïs, les cactus et les succulents, les épiphytes, les mousses espagnoles, les fruits tropicaux, jusqu’aux fougères, en passant par les orchidées.

ps : n’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir

… par ici pour papillonner… pssst, y a des orchidées

réminiscence

Les cercles de pierre de Callanish,
Hébrides, Écosse, le 7 août 1980

 

The Open Road : mes road trips américains

 

En 1960, la photographe Inge Morath traverse le continent américain en automobile, de New York jusqu’à Reno, Nevada, en compagnie de Henri Cartier Bresson. Elle se sert autant de sa dactylo portative que de sa caméra pour annoter ses observations.

Ce sont les photos de Morath, que j’ai examinées attentivement en tournant les pages du livre de photos The Open Road ( The Road to Reno ),  qui m’ont inspiré pour piquer ici la courtepointe de mes road trips américains.

Bonnes routes…


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Camping, South Bend, Indiana – juin 2011 — Les « Native Americans » n’apprécient guère qu’on se serve des noms dérivés de leurs cultures, les noms de tribus ou de leurs grands chefs historiques, pour identifier des marques de commerce, telles, par exemple, la Pontiac, la Winnebago, le camion Chevrolet Apache, ou la Jeep Cherokee… Il est intéressant d’observer qu’après avoir tenté d’éliminer leurs cultures, on en valorise des éléments aujourd’hui.

 

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Winterset, Iowa, juin 2011 — Ville natale de John Wayne et chef-lieu du comté de Madison, où on a tourné le film The Bridges of Madison County, mettant en vedette Clint Eastwood et Meryl Streep. Le jeune couple qui pose devant la statue de John Wayne est venu du Texas jusqu’à Winterset`, pour visiter la maison natale de cet acteur qui a personnifié une certaine image de l’homme américain de son époque.

 

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Ponderosa Campground, Cody, Wyoming, juin 2011 — On peut toujours s’offrir un repas à l’hôtel Irma, au coeur de Cody, la ville fondée par Buffalo Bill Cody, marcher sur la rue principale, entrer dans un magasin, s’acheter un chapeau et une veste de cowboy… Pour admirer une magnifique collection d’art de l’Ouest américain, ainsi que la collection des armes à feu qui ont servi à conquérir l’Ouest, et pour mieux connaître le territoire des Rocheuses, ses paysages, les Indiens des Plaines et, enfin, le personnage de Buffalo Bill Cody, le voyageur devra passer quelques heures, sinon deux jours pour visiter l’étonnant Buffalo Bill Heritage Centre.

 

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Parc national Pecos Pueblo, Nouveau Mexique, juin 2016 — Notre guide, un descendant des Espagnols qui se sont installés dans l’ancienne province du Nouveau-Mexique,  bien avant la conquête américaine il y a plus d’un siècle et demi, raconte une version plus équilibrée de l’histoire de sa région et de ce site, selon les points de vue espagnol, pueblo, et américain.

 

Patrimoine architectural historique de la communauté noire de Cape May, New Jersey, mai 2014 — Au cours des années 60, une terrible tempête d’hiver ravage Cape May pendant quelques jours. Le quatier habité par la communauté noire est plus touché que les autres. Les édiles municipaux, en majorité blancs, qui lorgnaient sur le potentiel immobilier de ce secteur de la ville, manœuvrent pour élaborer un plan de rénovation urbaine. Il reste encore quelques traces du quartier historique de la communauté noire de la ville. En été, un organisme qui veille sur le patrimoine de cette communauté organise des visites guidées, à pied, à l’intention des touristes, pour raconter l’histoire de leur communauté.

 

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Santa Fe, Nouveau-Mexique, juin 2016 — Qui n’a pas rapporté un ou des souvenirs de leurs voyages… du sable de plage, un vase, un crâne de vache… ? Certains souvenirs sont plus modestes que d’autres. La valeur de ceux-ci est souvent plus émotive que monétaire.

 

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Old Faithful, dans le Parc national Yellowstone, juin 2014 — Les visiteurs, venus de tous les continents, se rassemblent graduellement ; l’auditoire s’étale sur le trottoir en bois… on attend… Patience… le geyser si célèbre n’est plus aussi régulier, ni aussi spectaculaire que par le passé. Aussitôt le spectacle presque terminé, il ne faut pas rater l’occasion de prendre une photo, pour le souvenir du moment.

 

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Charleston, Caroline du sud, mai 2014 — Samedi matin, la onzième édition du Charleston Dog Show.

 

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Jetée, Virginia Beach, Virginie, mai 2014 — Quoi faire sur le long de la plage quand la journée n’est pas propice à la baignade ? Toutefois, les pêcheurs doivent parfois faire concurrence aux dauphins qui s’adonnent aussi à cette occupation.

 

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Pike Place Market, Seattle, Washington, juillet 2011. Les voyageurs qui parcourent de longues distances en autocaravane peuvent choisir d’y préparer leurs repas dans leur « maison mobile » plutôt que d’aller au restaurant. Pour s’approvisionner, outre les supermarchés, ils peuvent fréquenter, là où il y en a, les marchés publics, comme celui-ci, toujours animé. De plus, ces voyageurs savent que qui dit marché public dit aussi restauration.

 

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Café, Corning, New York — Une pause après la visite d’un musée, prendre des notes de voyage, consulter les cartes routières, ou avant de reprendre la route…

Je suis en train de préparer une présentation sur mes road trips américains, que je livrerai dans quelques semaines à mon club de photo. J’envisage de décomposer cette présentation en plusieurs thèmes, tout en la clôturant avec une nouvelle version d’un diaporama qui porterait sur la route en soi, telle que vue derrière le pare-brise de notre autocaravane…

Road Trip : The Open Road

Monument commémoratif de Crazy Horse, au Dakota du sud ( photo : Fernan Carrière )
Monument commémoratif Crazy Horse, au Dakota du sud – Juin 2011 ( photo : Fernan Carrière )

Détroit, Michigan – Jeudi, le 7 juillet 2016

Soixantième jour sur la route. Le voyage s’achève… Partis de Santa Fe il y a deux semaines, nous roulons en direction de Montréal… il ne nous reste plus qu’à traverser le sud de l’Ontario, tout au long du ruban de la route 401, de la frontière américano-canadienne, à Détroit, jusqu’à la frontière québécoise… un peu moins de mille km…

C’est notre dernier jour aux États-Unis. Nous retournons, encore une fois, au musée des beaux-arts de Détroit, le Detroit Institute of the Arts. Deux expositions nous y attendent.

Coïncidence heureuse, à la fin d’une longue route : une première exposition de photos sur l’expérience du road trip américain et une deuxième, d’œuvres d’art qui évoquent le Grand Tour de l’Europe que des jeunes gens fortunés accomplissaient aux 18è et 19è siècles. Quoique portant sur des sujets différents, ces deux expositions se complètent.

L’exposition sur le Grand Tour, composée principalement de tableaux et de dessins, documente l’expérience des jeunes gens de la noblesse et de la grande bourgeoisie naissante de l’Europe, qui effectuaient un grand voyage à la fin de leurs études, avant d’amorcer leur carrière comme diplomates, militaires ou marchands.

L’exposition de photos sur le road trip américain se distingue de l’autre, non pas seulement sur les plans géographique ou temporel, mais surtout parce qu’elle témoigne d’une tout autre culture.

Parmi l’ensemble de leurs nombreux récits identitaires, les Américains se sont créé un mythe, celui de la route : une route qui ouvre de grands horizons nimbés de liberté et d’espoir.

Ils ont d’abord tracé des réseaux complexes de routes, toutes sortes de routes, qui leur ont permis de prendre possession du territoire qu’ils occupent aujourd’hui. Puis, ils en ont tissé une mythologie, en leur consacrant des récits, des romans, des chansons, des films, voire un monument … parmi d’autres, le journal de voyage de John Steinbeck, Travels with Charlie, le film Easy Rider de Dennis Hopper et Peter Fonda, de nombreuses chansons, dont On the Road Again de Willie Nelson,  le livre de photo The Americans de Robert Frank, préfacé par Jack Kerouac, dont il faut lire aussi le récit de son voyage avec Frank le long de la côte Atlantique dans le recueil de nouvelles Good Blonde and Others ( Vraie blonde et autres, Gallimard, Folio 3904 ) :

Just took a trip by car to Florida with Photographer Robert Frank, Swiss born, to get my mother and cats and typewriter and big suitcase full of original manuscripts, and we took this trip on a kind of provisional assignment from Life magazine who gave us a couple hundred bucks which paid for the gas and oil and chow both ways. But I was amazed to see how a photographic artist does the bit, of catching those things about the American Road writers write about. It’s pretty amazing to see a guy, while steering at the wheel, suddenly raise his little 300-dollar camera with one hand and snap something that’s on the move in front of him, and through an unwashed windshield at that…

On the Road to Florida, in Good Blonde and Others, Jack Kerouac

Il faut avoir traversé le continent, de long en large, du sud au nord, de l’est vers l’ouest, ou en diagonale comme nous venons de le faire, pour saisir toutes les dimensions de cette mythologie, au delà des images d’Épinal qui la définissent ou l’expriment parfois.

Intitulée The Open Road: Photography and the American Road Trip, l’exposition de photos qui chemine un peu partout dans les États-Unis depuis quelques mois ( en février 2017,  elle fait étape à St. Petersburg, Floride ) témoigne de cet engouement qu’ont les Américains pour « la route ». Ceux qui n’auront pas l’occasion de la voir pourraient consulter le livre de la maison d’édition Aperture, qui a participé à l’organisation de cette exposition, et qui présente plus de photos que celles qui sont exposées.

Les sites Web des musées présentent un résumé de cette exposition. Les amateurs de photographie voudront particulièrement consulter les articles que lui ont consacré de journaux, tels de NY Times ( dans sa section hebdomadaire sur la photographie ) et un quotidien de Tampa Bay. Je me contenterai de signaler quelques œuvres qui ont attiré mon attention.

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Photo : Steven Shore, Trail’s End Restaurant, Kanab, Utah, le 10 août 1973.

Parmi tant d’autres, la photo ci-dessus a retenu mon attention.

Quels qu’ils soient, tous les voyageurs se nourrissent – dans des auberges, des restaurants…  Ce ne sont pas les motifs de décoration sur l’assiette, ni les dessins sur le napperon en papier qui m’ont fasciné en examinant cette photo que Steven Shore a prise de son déjeuner ; c’est plutôt le verre de lait. Aujourd’hui, il est devenu rare d’observer un client, même un enfant, demander un verre de lait dans les restaurants américains. Un verre de lait est même aussi dispendieux, sinon plus qu’un verre de boisson gazeuse.

Les dessins sur le napperon représentent bien la région de la ville de Kanab, située sur la frontière de l’Utah et de l’Arizona, où cette photo a été prise il y a 44 ans : l’histoire de la vocation minière de la région, des relations entre les autochtones et la majorité blanche, évoquent la colonisation du territoire…

D’autres photos avaient aussi saisi mon attention, telle une photo de William Eggleston, prise dans les années 60, d’un adolescent qui pousse des charriots à l’extérieur d’une épicerie. J’avais approximativement le même âge que cet adolescent à l’époque. Je me suis longuement arrêté devant cette photo : qu’est-il devenu ? A-t-il été conscrit pour aller combattre au Vietnam ? Si oui, en est-il revenu vivant, ou éclopé, marqué pour la vie ? … Et si j’étais né Américain plutôt que Québécois …

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Un examen attentif de toutes les photos, associé à la lecture des notes descriptives affichées sur les murs de cette exposition, montre à quel point ces photos nous racontent l’évolution de ce pays, des années cinquante jusqu’à tout récemment : par exemple, les photos de stations service prises par Ed Ruscha, ou celles de Lee Friedlander des monuments publics parsemés dans les places publiques. Comme le souligne l’article du NY Times cité plus haut, l’exposition ne montre pas une vision bucolique des États-Unis. Elle dérange et nous interpelle.

En feuilletant les pages du livre de cette exposition à mon retour de voyage, je me suis interrogé : et si je devais choisir une dizaine de photos de mes trois voyages à travers l’Amérique depuis cinq ans… J’aurais énormément de difficulté à tracer des balises pour guider mon choix parmi les centaines de photos que j’ai prises… à venir.

Road Trip : du Missouri jusqu’au lac Michigan

Début Juillet 2016 : au milieu du continent

Le jour de la fête nationale américaine, le Fourth of July, aussi appelée Independence Day, nous quittons Omaha et nous passons du Nebraska en Iowa en traversant le Missouri.I-80 Missouri

Deux jours pour traverser l’Iowa et l’Illinois, d’ouest vers l’est, sur l’autoroute I-80… quelques arrêts pour manger, faire le plein d’essence, s’étirer les jambes parfois, dormir une nuit, à quelques mètres du Mississippi, dans un camping entouré de marais et de lacs naturels et artificiels : neuf cent kilomètres, à contempler le paysage des collines ondulantes de l’Iowa et des prairies vertes de l’Illinois…

Le ciel est généralement couvert, mais il ne pleut pas.

Dès qu’on enjambe le Missouri et qu’on passe du Nebraska en Iowa, le paysage devient vallonné, et le type de culture se diversifie : du maïs toujours, mais aussi du soja ainsi que de l’avoine.

Nous remarquons qu’on a commencé à tailler les collines, à les étager, probablement pour faciliter l’utilisation de la machinerie agricole.

Au delà du Mississippi, en Illinois, le paysage change subtilement. L’ondulation des collines qui se suivaient les unes aux autres en Iowa se redresse progressivement.

La circulation se fait plus dense à mesure qu’on se rapproche et qu’on contourne Chicago, puis se dissipe rapidement au-delà de Chicago. On quitte la I-80 pour s’engager sur la I-94 en direction de la prochaine étape : Détroit.

Quelques images…

Jour 1 : l’Iowa

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pour visionner la suite du Road Trip

Flânant dans les hivers de mon enfance…

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Il fait froid depuis quelques jours à Montréal, et les météorologues prévoient que cette vague de froid durera encore deux semaines.

Je ne me plains pas du froid, tout au contraire…

Bien que je vieillisse, j’aime toujours l’hiver…Et c’est en rêvassant que je traverse les parcs de ma ville.

en-traversant-le-parc-laurier

De vieux souvenirs surgissent souvent lorsque, flânant dans les parcs de la ville, j’entends le claquement sec d’une rondelle de hockey qui va rebondir au loin sur les bandes d’une patinoire. Regarder des plus ou moins jeunes qui jouent au hockey ravivent des sensations de mon enfance… alors que nous nous regroupions entre amis, que nous déneigions la glace si nécessaire, et que nous nous élancions sur la glace au rythme saccadé du crissement des patins… tout en se passant la rondelle les uns les autres, en l’envoyant planer ou en la frappant en direction d’un filet.

Comme la plupart des hommes de mon âge, j’ai appris à jouer au hockey en même temps que j’ai appris à patiner, vers sept ans ; j’ai pratiqué ce sport jusqu’au début de la vingtaine ; je n’étais pas des plus habiles ; je suivais le rythme plutôt que de mener le jeu, et je réussissais souvent à passer la rondelle à ceux qui comptaient les buts.

Il y a une trentaine d’années, j’ai mobilisé d’autres pères pour cerner un terrain vague dans notre voisinage afin de créer une petite patinoire pour les enfants. Nous en avions profité pour organiser, à l’occasion, des parties de hockey en soirée. Des adolescents nous y rejoignaient. Je m’étais rendu compte que j’avais perdu la forme : manque de souffle et faiblesse des genoux… c’est à cette époque que j’ai éprouvé les premières manifestations de l’inéluctable usure du temps.

Aujourd’hui, j’ai de la difficulté à me pencher pour lacer mes souliers… et mes patins.

Je me contente de rêvasser sur le bord de la patinoire…

lhiver-au-parc-laurier

croisement

mardi, 24 janvier 2017

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… un temps exécrable hier sur Montréal…

et pourtant, je la souhaitais cette neige…

nos hivers changent… ce ne sont plus les hivers de mon enfance.

la journée a commencé avec une averse de pluie verglaçante, couvrant les rues et les trottoirs d’une couche de glace… j’ai clopiné glissant jusqu’à la station de métro…

puis, au cours de la matinée, la pluie s’est métamorphosée graduellement en neige… le vent s’est mis de la partie…

je prévoyais flâner un peu dans la ville, mais c’était tellement désagréable que j’ai préféré retourner chez-moi, non sans avoir, auparavant, passé au restaurant-café Saint-Viateur Bagel… La soupe du jour, bœuf et orge, était très bonne, et le sandwich-bagel à la viande fumée, excellent, comme on s’y attend dans cet établissement.

un jeune homme s’est installé à la table devant la vitrine… j’avais déposé ma caméra sur la table…

nous avons entamé une conversation sur la photo… le temps d’avaler un sandwich et une soupe, il m’a raconté qu’il voyage, qu’il observe la rue avec son appareil de photo analogique, qu’il trouve que c’est cher la photo en analogique et qu’il songe à passer au numérique…

je lui ai décrit mon cheminement personnel de photographe amateur.. une tranche de vie en quelques mots…

quelques mots au hasard d’un croisement et chacun a repris son chemin…

une-tempete-dhiver-sur-ave-mont-royal

Jeudi matin…

ruelle-lhiver

… j’erre à travers les rues, les ruelles et les parcs de Montréal… une pause au café, une autre pour une session de tai chi hebdomadaire…

portrait-sans-visage

retournant me fondre dans la ville tout en laissant ma voix intérieure ruminer, divaguer, en s’égarant parfois ici, en se concentrant sur une vision quelconque, ou là, en immobilisant la vision, fascinée, sur un objet…

stationnee-pour-lhiver

janvier est doux cette année, quoique parfois ponctué d’une journée froide, ou encore vraiment frette comme on l’dit en canayen ici au Québec… peu de neige, malheureusement…

parc-laurier-debut-janvier-2017mais les augures qui scrutent les données que leur fournissent les instruments qui leur servent d’entrailles de volailles, nous avertissent qu’il y aura une bordée de neige cette nuit… ( les jointures de mes doigts me le confirment ) … et que, à plus long terme, février sera froid ( ce que mes jointures n’ont pas encore perçu ).

parc-laurier

route 66

route crevassée

une automobile rouillée

maisons placardées

La route - Souvenir de la vieille Route 66 à Granite City
,,, en longeant la vieille Route 66, à Granite City …

Road Trip : Le Nebraska, de l’ouest vers l’est

Le 30 juin, nous entamons la dernière partie de notre virée à travers l’Amérique. Au cours d’une dizaine de jours, nous traversons quatre états américains et une province canadienne — le Nebraska, l’Iowa, l’Illinois, le Michigan et l’Ontario –, nous franchissons trois fuseaux-horaires — Mountain, Centre, et Est — et, sans nous en rendre compte, nous effectuons une longue descente progressive de plus de 5 500 mètres sur 3 000  kilomètres.

La route -I 80 au Wyoming 2
La I-80, peu avant de passer du Wyoming au Nebraska… toujours le relief plat des Grandes Plaines de l’Ouest américain… très peu d’arbres, mais on commence à observer des étendues de terres cultivées.

Nous embobinons derrière nous, à 75 miles à l’heure ( 120 km/h ) et plus parfois, le ruban de béton des autoroutes, tout en étudiant le paysage qui défile sur l’immense étendue des grandes surfaces planes du centre du continent.

Nous nous offrons deux pauses : un premier arrêt de deux jours, au cours de la fin de semaine du Fourth of July, la fête nationale américaine, à mi-chemin, à Omaha, sur le bord du Missouri, là où l’Ouest bascule dans l’Est de l’Amérique ; puis, après trois jours consécutifs sur la route, un deuxième arrêt, de deux jours, à Leamington, dans l’extrême sud de l’Ontario, pour une réunion de famille.

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Le jardin de Cheyenne

Jardin botanique de Cheyenne - Labyrinthe

Cheyenne, Wyoming – Le 28 juin 2016

Ce jour-là, pour la première fois depuis presque deux mois, nous nous sommes dirigés vers l’est.

Je croyais que je mettrais, ce matin-là, les Rocheuses derrière moi, et que je ne les reverrais plus pour longtemps, sinon jamais. Je me trompais.

Sur l’autoroute I-80, à partir de Laramie, nous apercevons ce qui semble être une longue colline, qui barre l’horizon. Nous ne voyons pas où mène la route.

C’est que rendu dans un détour, nous nous rendons compte que nous sommes en train de nous engager « dans » cette « colline ». Celle-ci nous masque ce qui deviendra une longue ascension… qui nous amènera, quelques miles plus loin et, en quelques minutes, quelque 2 500 pieds plus haut, à environ 8 700 pieds d’altitude, le point le plus élevé de toute notre virée américaine.

Le spectacle qui se déroule devant nous, nous coupe le souffle, presque littéralement. Le moteur de notre autocaravane est assez puissant. Mais il faut tout de même passer en 3è. Nous ralentissons, jusqu’au point le plus élevé : l’autocaravane reprend son élan, et nous avons alors l’impression de planer sur un plateau. Puis, très graduellement, l’altimètre baisse. Une heure plus tard, nous arrivons à Cheyenne, la capitale du Wyoming.

Il est trop tôt pour nous rendre au camping, trop tôt aussi pour les musées, qui n’ouvrent qu’à 11 h 00 pour la plupart. Nous décidons de nous rendre au Jardin botanique de Cheyenne.

Nous n’avions pas d’attente à l’égard de ce jardin. Et, suite à l’expérience vécue au Jardin botanique de Sante Fe, nous hésitions à nous y rendre. Ç’aurait été dommage de ne pas le visiter. Ce jardin est un véritable bijou.

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Santa Fe – Terminus

La Plaza de Santa Fe, avec le Palais des gouverneurs au bout de la rue. Autrefois, il n’y avait pas d’arbres, ni de bancs pour se reposer. La Place est aujourd’hui un parc. Les Indiens vendent leurs oeuvres d’artisanat à l’ombre, devant la Palais des gouverneurs. La Place est entourée de boutiques qui vendent des objets de luxe à une clientèle principalement constituée de touristes.

Mercredi 22 juin, sur la Old Santa Fe Trail, jusqu’à la Plaza de Santa Fe

Depuis quatre siècles, tous les voyageurs qui arrivent à Santa Fe se hâtent d’abord vers la Plaza Santa Fe, devant le Palais des gouverneurs, le centre historique de cette ville envoûtante.

Il y a environ un peu plus d’un siècle et demi, comme l’illustre le tableau suivant, la Plaza de Santa Fe était le point d’arrivée, la destination de tous les entrepreneurs américains qui s’étaient rassemblés en divers points, au Missouri, pour se lancer à l’aventure sur la Piste de Santa Fe, pour aller échanger des biens avec des clients au Nouveau-Mexique.

À l’inverse, pour les Mexicains qui quittaient Santa Fe en direction opposée, la même Plaza de Santa Fe était un point de départ.

La plupart de ceux qui s’embarquaient dans cette aventure, des commerçants surtout, faisaient le trajet dans les deux sens. La Piste de Santa Fe était d’abord et avant tout un couloir de commerce international. Il faut savoir aussi que la Plaza de Santa Fe était un lieu de rencontres : la route qui menait vers les régions plus au Sud du Mexique, El Camino Real de Tierra Adentro, ainsi que celle qui menait vers l’Ouest, la Californie, se rejoignaient toutes à cette même Plaza.

Dans les musées et les sites historiques nationaux situés plus au Nord et à l’Est, de La Junta ( au Colorado ) à Independence ( Missouri ), on évoque surtout les noms des entrepreneurs américaines. Plus au Sud, au New Mexico Museum of History à Santa Fe, ou au musée local à Trinidad ( Colorado ), on nomme aussi des entrepreneurs néo-mexicains qui se sont aventurés sur cette voie commerciale.

Animé par la curiosité…

J’étais curieux d’aller retracer ce trajet, les derniers pas jusqu’à la Plaza de Santa Fe… de reconnaître les dernières ou les premières longueurs,  selon le point de vue, de cette Piste.

C’est à partir du pont qui enjambe la rivière de Santa Fe ( à vrai dire, plutôt un ruisseau qu’une rivière ), que je me suis dirigé vers l’Est, à  la rencontre d’une caravane imaginaire… qu’on attendait depuis quelques jours, puisque des gens des villages voisins venus à cheval nous avaient avertis qu’une caravane arrivant de Independence, Missouri, était en route, aux environs de Pecos.

Santa Fe - Old Santa Fe Trail 2
À gauche, à quelques coins de rue de la Plaza Santa Fe, sur l’ancienne Route 66 qui, à cet endroit se superpose à l’ancienne Piste de Santa Fe : le Garrett’s Desert Inn. Les voyageurs qui arrivaient de Independence Missouri, vers 1840, 1850, aurait certes apprécié s’y installés.

À l’époque, en 1830, on n’aurait pas aperçu un motel à gauche, sur la route, à quelques pas de la Plaza.

Ce n’est qu’à partir de 1846 que le Nouveau-Mexique a été cédé aux États-Unis, de force, en vertu d’un traité mettant fin à la Intervencion norteamericana en Mexico.  Santa Fe a conservé son statut de capitale du territoire. Des bureaux de l’administration publique du gouvernement de l’État du Nouveau-Mexique sont dispersés un peu partout dans la ville. À droite ( photo ci-haut ), à quelques pas de marche, de l’autre côté de la voie, le flâneur d’aujourd’hui constate la présence d’un bureau du State Land Office, qui gère les propriétés publiques de l’État.

Poursuivons la marche, de quelques centaines de mètres avant de rebrousser chemin vers notre destination…

Les touristes d’aujourd’hui, tout comme les voyageurs d’il y a quelque 150 ans, passeront devant l’église de la Mission San Miguel, une des plus vieilles églises des États-Unis ( érigée il y a environ quatre siècles, à la même époque que la fondation de la ville de Québec ). Le fouineur méthodique féru d’histoire trouvera sur Internet des photos d’époque de cette église : il, ou elle, constatera qu’elle était dans un piteux état au 19è siècle. Heureusement, on l’a restaurée depuis peu.

Les flâneurs curieux qui s’engageront dans la rue, à gauche de l’église, y découvriront un autre édifice, encore plus ancien que cette église.

Santa Fe - Mission San Miguel
L’église de la Mission San Miguel

Santa Fe - Un vieil édifice
La plus vieille maison de Santa Fe, en adobe : c’est aujourd’hui un musée.

Après avoir visité l’église et la maison, le visiteur d’aujourd’hui retournera sur la Old Santa Fe Trail en se dirigeant vers la Plaza.

Il fait chaud, l’avant-midi passe vite, l’heure du lunch approche : on pourrait être tenté de s’arrêter à la pizzeria Upper Crust, où on sert, selon l’affiche, de la Samuel Adams, une marque américaine de bière bien connue, et pas pire à mon avis. Il, ou elle préférera peut-être continuer son chemin : il y a tellement de restaurants sur cette route et dans les environs. Le visiteur retiendra que le voyageur d’antan n’avait pas autant d’options : ce voyageur d’antan n’avait qu’une obsession, se rendre à la Plaza…

Santa Fe - Old Santa Fe Trail
Upper Crust Pizza, sur Old Santa Fe Trail, à Santa Fe

Santa Fe - Architecture Hôtel de luxe
Inn and Spa at Loretto

Une centaine de pas plus loin, nous traversons le pont sur la rivière/ruisseau Santa Fe, on admirera l’architecture du Inn at Loretto, on résistera à l’envie d’entrer dans les boutiques d’art et d’artisanat de l’autre côté de la rue. On passera devant la chapelle Loretto, on se retrouvera face à l’hôtel La Fonda ; on bifurquera à gauche pour contourner cet hôtel, et enfin, on arrivera à la Plaza.

À l’emplacement du légendaire hôtel La Fonda, qui occupe tout le quadrilatère aujourd’hui, il y avait déjà un hôtel qui accueillait les voyageurs dès le début de la création de la Piste de Santa Fe. Le voyageur d’aujourd’hui aurait beaucoup de difficulté à s’imaginer l’apparence de celui-ci, s’il n’existait pas d’archives photographiques de l’époque de la deuxième moitié du 19è siècle. Le voyageur d’antan n’aurait jamais pu s’imaginer non plus à quel point on modifierait les lieux sur une période de cent ans. Après tout, l’évolution de la ville avait été lent au cours des deux siècles précédents, lorsque Santa Fe était un poste frontalier à la limite nord de la colonie espagnole du Mexique.

La grande dame des hôtels de Santa Fe, l’hôtel La Fonda a acquis une réputation enviable, dès sa fondation. Les voyageurs fortunés, dont un grand nombre de personnalités célèbres, qui débarquaient du train qui arrivait à Santa Fe appréciaient le service qu’on y offrait. Le New Mexico History Museum consacre présentement une salle d’exposition à l’histoire de cet hôtel, à son architecture, ainsi qu’au personnel féminin de cet hôtel.

Santa Fe - Hôtel La Fonda
Tourner à gauche sur Water St, puis à droite pour contourner l’Hôtel La Fonda, et déboucher sur la Plaza de Santa Fe…

Mais ce n’est pas à La Fonda que je me suis dirigé en arrivant à Santa Fe à la mi-juin, après avoir passé une semaine à suivre les traces des voyageurs sur des routes modernes, le long de la vénérable Piste de Santa Fe. Ce n’est pas non plus à la Plaza de Santa Fe.

C’est plutôt au camping du Trailer Ranch RV Resort, sur le boulevard Cerrillos, que nous nous sommes installés pour une dizaine de jours. Un des circuits du transport en commun de la ville passe devant ce camping. Les voyageurs ont plusieurs options aujourd’hui : ils peuvent voyager aujourd’hui en train, en avion, en automobile, et en véhicule récréatif. Ce dernier mode de transport nous convient bien.

 

Laisser couler le temps

On ne découvre pas, on n’apprivoise pas une ville en quelques jours, voire même en quelques semaines. Il en faut du temps pour s’immerger dans ces habitats que sont les villes et les villages que se sont construits les humains au cours des décennies, des siècles… faire connaissance, se livrer, tisser des réseaux… Quand on a si peu de temps, on ne peut qu’en effleurer la surface.

J’aime marcher dans une ville que je visite pour la première fois. Dans le cas de Santa Fe, j’ai bien conscience que ce sera probablement la première et la dernière fois. Je ne crois pas que j’y retournerai. C’est que je termine d’ici peu la septième décennie de mon existence, et qu’étant donné le temps qu’il me reste pour poursuivre mes découvertes du monde, je suis de moins en moins porté à retourner vers les lieux que j’ai déjà explorés.

Santa Fe - Café Librairie Collected Works
… parfois dans le café attenant à la libraire Collected Works…

C’est dans cet esprit que j’aurai pris beaucoup plaisir à laisser dérouler ce temps qui me semble passer de plus en plus en vite à mesure que je vieillis, en marchant dans Santa Fe… contemplant ces paysages urbains… et de ponctuer ces marches en me posant, parfois sur un banc dans le parc de la Plaza centrale de la ville, parfois dans le café attenant à la librairie Collected Works… savourant cet instant en tentant de ralentir son inexorable débit… sans illusion…

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Regards sur Santa Fe – Architecture

Santa Fe - Architecture - Museum Hill

Santa Fe - Architecture 1

Santa Fe - Architecture - NM Art Museum - Cour intérieure

Santa Fe - Architecture - NM Art Museum

Santa Fe - Architecture - NM Art Museum - Vue de l'extérieur

Un voyage dans le temps

Imaginez : il y a environ mille ans, dans la région de Saint-Louis, une ville plus imposante et grande que Londres à la même époque !

On estime qu’environ 20 000 personnes habitaient cette ville, Cahokia, et que celle-ci était entourée de plusieurs agglomérations de moindre importance dans un rayon d’une centaine de kilomètres, à l’est du Mississippi, là où le Missouri coule dans le grand fleuve. Cette ville n’est pas imaginaire ; elle a bel et bien existé.

Depuis plus de trois cents ans, les Français d’abord, puis les Anglais et les Américains par la suite, ne cessent de s’interroger sur la présence de centaines, voire de milliers d’ouvrages en terre, dont certains sont de grande magnitude, disséminés sur l’ensemble des territoires de l’Ohio, de l’Indiana et de l’Illinois. Qui a érigé ces ouvrages ? Pour quelles fins ?

Serpent Mound, Ohio
Serpent Mound, près de Peebles, Ohio : les sinuosités du Serpent indiquent les temps de l’année astronomique — le rythme annuel des équinoxes et solstices, ainsi que des emplacement des levers et des couchers de la lune au cours des saisons…

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Dernier souffle de l’hiver

Traînerie d'hiver

Évolution : novembre 2015

Lundi, 2 novembre

Début novembre 2015 2

 

Début novembre 2015

 

Samedi, 14 novembre

 

Mi-novembre 2015

 

Mercredi, 25 novembre : lendemain de la première neige

 

Fin-novembre 2015

 

Fin-novembre 2015 Première neige